Bien que l'information émanant du ministère de l'intérieur et des collectivités locales, ait fait le buzz il y a quelques semaines, le permis de conduire fait toujours objet de retrait immédiat si code de la route est enfreint. Ce n'est pas les services en charge de la sécurité routière qui désobéissent à une circulaire gouvernementale mais c'est le décideur qui revient sur sa propre directive à défaut de réalisation d'une étude de faisabilité avant promulgation. Sur le terrain, les agents de sécurité routière de la gendarmerie et de la sûreté nationales, déployés au niveau national n'ont jamais cessé de retirer le permis de conduire pour les infractions nécessitant cette procédure. Selon des sources sûres, l'ancienne procédure en matière d'application rigoureuse du code de la route, n'a jamais été rompue bien que l'information sur une éventuelle annulation du retrait immédiat du permis de conduire ait été largement reprise et que la circulaire du ministère de l'intérieur et des collectivités locales a été effectivement établie et adressée aux services concernés dans toutes les wilayas du pays. Nos sources, expliquent que l'annulation de cette décision censée sanctionner autrement les contrevenants au code de la route que leur retirer le permis, fut inévitable du moment qu'aucune alternative à la procédure en cours n'a été décidée. Autrement-dit, les services initiateurs de la circulaire n'ont pas attendu la réalisation et la conclusion d'une quelconque étude de faisabilité qui s'impose dans de telles situations et décisions. En effet, les agents de la sécurité routière n'auraient jamais pu obtempérer à la circulaire du MICL même s'ils le souhaitaient car ils seraient dans l'incapacité, voir l'impossibilité de relever l'infraction commise par l'usager de la route et surtout de rendre au code de la route ce qui lui revient. Une situation qui aurait deux solutions seulement ; maintenir l'ancienne procédure répressive où décider l'impunité. Cette dernière aurait arrangé les contrevenants et surtout mis en péril la sécurité routière en général et la vie de dizaines de citoyens chaque jour ; soit revoir à la hausse les bilans déjà affreux des accidents de la route. Nouvelle compagne de sensibilisation pour la gendarmerie Loin des décisions administratives et du volet théorique relatifs à la sécurité routière, les services opérationnels en charge de la sécurité routière continuent à travailler dans les deux sens les plus réputés, à savoir, le répressif et le préventif. Pour ce dernier, le commandement de la gendarmerie nationale a lancé hier une nouvelle campagne de sensibilisation qui touche les quatre coins du pays et ce, pour entre autres, inciter au respect du code de la route et à la protection de la vie de l'usager de la route et d'autrui. D'ailleurs, le slogan choisi pour cette énième initiative du genre est : « se conformer au code de la route, vous protège des conséquences des accidents de la route ». Un slogan qui, lui-même, traite de la dissuasion et de la prévention puisqu'il met en exergue la réalité amère des accidents de la route devenus quotidiens et généralisés et aussi l'impératif de respecter le code de la route qui demeure le seul garant, pour l'instant, d'une justice routière. Selon le service de communication et des relations publiques au commandement de la gendarmerie nationale, cette action préventive qui durera jusqu'au 16 avril en cours rentre dans le « des efforts permanents pour renforcer la sécurité routière au niveau de tous les axes et routes qui se situent dans son territoire de compétence (secteur gendarmerie) ». Il est, également, noté que « La sécurité de la route, demeure une préoccupation principale pour les pouvoirs publics en raison des impacts négatifs des accidents de la route dans les domaines socio-économiques malgré les efforts consentis par l'ensemble des partenaires dans le domaine de la sécurité routière pour trouver des solutions adéquates ». La même source indique que les efforts fournis par les unités de la gendarmerie nationale dans le domaine de la sécurité routière durant l'année 2018 ont conduit à une baisse sensible des accidents de la route et dans le nombre des victimes par rapport à l'année 2017. « En effet, une baisse de 19,65% a été enregistrée dans le nombre des accidents de la route. Celui des morts a connu une baisse de 10,16% alors que le nombre des blessés a baissé d'un taux de 29,88%. Il reste que le facteur humain est la principale cause dans la survenue des accidents de la route avec un taux de 92,38% de l'ensemble des accidents de la route » précise-t-on. Pour ce qui est des principales actions retenues pour l'actuelle campagne de sensibilisation qui intervient à la veille du mois de ramadhan et à quelques semaines des grandes vacances, les gendarmes mobilisés tenteront de sensibiliser contre les plus dangereux comportements, à savoir, que plus de 90% des causes des accidents sont liées au facteur humain. Il s'agira donc de sensibiliser contre l'excès de vitesse et le dépassement dangereux, le non-respect de la distance de sécurité, les manœuvres dangereuses et la circulation à gauche et aussi la fatigue et l'épuisement au volant. Il s'agit, également, d'éviter les sources de diversion au cours de la conduite ainsi que les angles morts et les champs de vision limités. En somme, le comportement humain vient, encore une fois, confirmer son implication dans tout le bien et le mal qui peuvent toucher une société, voir un pays. Il doit donc être revu et surtout totalement corrigé pour que l'insécurité routière et d'autres maux soient soignés et pourquoi pas éradiqués.