A l'approche du mois de Ramadhan, les Algériens appréhendent déjà l'affolement des prix des fruits, légumes et des viandes. Pour rassurer, le ministère de la tutelle compte sévir cette fois-ci à travers le plafonnement des prix de certains produits de large consommation et l'annulation pour l'importation des viandes fraîches le droit additionnel provisoire, en prévision d'une éventuelle pénurie ou hausse injustifiée des prix. L'importation et le stockage des produits alimentaires, figurent toujours parmi les promesses attirantes et récurrentes portées par les pouvoirs publics à l'arrivée de chaque mois de Ramadhan. Le citoyen actuellement mise sur l'efficacité de l'action du ministère, en ces durs moments de crise politique et économique. L'envolée des prix injustifiée en cette période est dénudée de tout fondement puisqu'elle ne répond à aucune logique ni loi. C'est les arguments avancés à chaque fois par le ministère de la tutelle qui peine à s'affirmer par la mise en œuvre d'une stratégie ou plan de surveillance et contrôle rigoureux de ses commerçants. Une solution au problème afin de s'affranchir de ses contraintes et assurer son rôle en protégeant le consommateur, victime de ces pratiques illicites. Actuellement, fort est de constater que les prix des produits de large consommation, notamment, des fruits et légumes s'affolent sur le marché bien avant le début du mois de Ramadhan. Les prix des légumes (pommes de terre, carottes, tomates et oignons) de première nécessité oscillent entre 100 et 180 DA, inaccessibles pour les revenus faibles, notamment, en ces temps de crise politico-économique que connaît le pays. D'où la décision du ministère de plafonner les prix de ces produits sus-cités. «Le plafonnement de certains fruits et légumes de large consommation à l'instar de l'oignon, la pomme de terre, la tomate, la courgette, la carotte et la laitue, vise à préserver le pouvoir d'achat des citoyens», a indiqué avant-hier le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Saïd Bekaï. Dans la même logique, le ministère de la tutelle a assuré par son porte-parole que «les prix référentiels des produits de première nécessité seront annoncés pour permettre au consommateur de contrôler efficacement ces prix et éviter la spéculation». Dans son intervention sur les ondes de la radio nationale, Chaîne I, le président de l'Association nationale des commerçants algériens et artisans (Ancaa), El Hadj Boulnouar a noté que «l'application de cette instruction devrait s'accorder avec les conditions du marché actuel, à savoir, la stabilisation entre l'offre et la demande, disponibilité du produit ainsi que le contrôle de la chaîne de distribution et du conditionnement». Ce qui devrait «être réalisable vu le nombre important de contrôleurs que le ministère compte mobiliser durant cette période». Plus de 6.500 agents seront réquisitionnés pour cette mission. Cependant, la flambée des prix en ce mois sacré de Ramadhan ne se résume pas uniquement aux fruits et légumes, mais également, à la viande tout type confondu. Un ingrédient tant utilisé et demandé durant le mois sacré. Malheureusement, les prix de cette matière s'envolent et devient inaccessible pour le citoyen modeste. Répondant à cette question, Ahmed Mokrani, directeur adjoint de l'approvisionnement du marché auprès du ministère du Commerce a souligné qu'une batterie de mesures a été prise par la tutelle pour couvrir la demande du marché et répondre à l'exigence du citoyen, durant ce mois de Ramadhan. Une mesure d'annulation du droit additionnel provisoire à l'importation de viande fraîche est aussi décidée, en prévision de ce mois sacré.