A l'issue de sa prise de fonction de chef d'Etat en vertu des dispositions de l'article 102 de la Constitution, Abdelkader Bensalah, s'est engagé, mardi à Alger, à mettre en place « une institution nationale collégiale, souveraine dans ses décisions, à laquelle sera dévolu la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d'organisation d'élections nationales honnêtes et transparentes», et ce, en concertation avec la classe politique et civile citoyenne. Lors de cette allocution, Bensalah a déclaré «c'est en concertation avec la classe politique et civile citoyenne que je me propose, en priorité et en urgence, de créer une institution nationale collégiale, souveraine dans ses décisions, à laquelle sera dévolu la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d'organisation d'élections nationales honnêtes et transparentes». Dans ce sens, il a affirmé que « le gouvernement et les services administratifs concernés seront chargés de la soutenir et de l'accompagner dans l'accomplissement de ses missions en toute liberté». Aussi, a-t-il exhorté «tout un chacun à surmonter les divergences et nous investir dans une action collective historique à la hauteur des défis de l'étape, reposant sur les valeurs de solidarité, de cohésion et d'abnégation, dans le but d'atteindre l'objectif suprême, c'est-à-dire poser les fondements de l'Algérie du futur ». En outre, il a notamment assuré qu'il veillerait «à ce que le cadre juridique y afférent soit élaboré et mis en forme dans le meilleur délai, mais je demanderai à notre classe politique et citoyenne de faire preuve d'innovation, de participation et de confiance pour construire ensemble ce nouvel édifice juridique qui ouvrira la voie à la mise en place d'un tout nouveau système politique répondant aux aspirations de notre peuple». Concernant la volonté populaire, il a estimé que «l'exercice par le peuple de ses choix, de manière libre et souveraine, permettra l'investiture, dans le délai constitutionnel, d'un nouveau Président de la République. Ce choix sera d'autant plus libre que les conditions de son exercice seront des conditions de calme, de sérénité et de confiance entre nous». Dans ce registre, il a également déclaré que «l'important, pour notre peuple, est de choisir la personne et le programme qui répondent le mieux à ses aspirations à un nouveau système politique en mesure de relever les défis majeurs du pays dans une Algérie arrimée à la modernité, à la démocratie, à la justice et au développement». Abordant l'investiture du futur président de la République, Bensalah a souhaité qu' «il inaugurera, avec son programme, la première étape de la construction de l'Algérie nouvelle », et ce, avec la contribution de tous les citoyens, «avec ardeur et abnégation, à cette édification». Cela dit, selon Bensalah, le moment est à la mobilisation de tout un chacun. Une « mobilisation plus grande que celle dont ils ont fait montre jusqu'à présent, pour faire face aux défis multiples et urgents que notre pays doit inéluctablement affronter, notamment ceux liés à notre sécurité nationale et régionale, ainsi que l'enjeu des profondes réformes économiques, financières et institutionnelles, et celui de notre développement social et humain durable». Enfin, pour ce qui est des marches citoyennes, il a tenu à adresser ses salutations à «l'ensemble des catégories sociales qui ont participé de manière pacifique, digne et responsable, aux marches successives qui ont animé la scène politique, depuis le 22 février pass», sans toutefois négliger le rôle de l'Armée Nationale Populaire à laquelle il a rendu hommage et qui « n'a jamais failli à l'accomplissement, combien fondamental, de sa mission constitutionnelle et à la sagesse de son Commandement qui a opté pour le respect de la Constitution en tant qu'unique référence afin de permettre à notre peuple de réaliser ses aspirations et surmonter la crise actuelle ».