La crise politique controversée que traverse le pays, depuis plus d'un mois a encouragé certains médias, notamment, en ligne la publication des informations sans vérification. Encourageant ainsi la prolifération du phénomène du Fake news. Un fléau avéré qui inquiète le gouvernement, qui a averti contre les répercussions de la désinformation sur l'opinion publique, notamment, en cette période « délicate ». Une pratique qui remet en question la crédibilité de ces médias qui commettent un délit de presse majeur en désinformant l'opinion publique et touchant à la vie privée des personnes. Prenant compte des répercussions qu'un tel phénomène pourrait y avoir, actuellement, sur l'opinion publique, le nouveau gouvernement a traité la question avec attention, lors de sa première réunion du conseil des ministres, présidé par le premier ministre Noureddine Bedoui. « Nous assistons depuis certains temps à l'affluence extraordinaire des fake news sur les réseaux sociaux » a indiqué, le porte-parole du gouvernement, qui a déploré le manque de professionnalisme de certains médias qui se laissent emporter par cette tendance et reprennent les informations sans vérification. Dans la casquette de ministre de la communication, Hassane Rebahi a appelé à respecter les facultés mentales des lecteurs qui au bout d'un moment sont versés dans l'incertitude, la méfiance et même du désintérêt en raison du recours de certains médias de masse aux fake news, comme une propagande blanche dont l'impact peut être irrévocable, selon ses dires. A en croire ses propos, le ministre de la Communication accuse les médias qui se réfèrent au relais des réseaux sociaux comme source d'information, d'usage de fausse information comme moyens de pression et d'influence de l'opinion publique. Il a cité, à cet effet, le réseau social le plus utilisé et consulté par les algériens, qui est « Facebook ». Un lieu de rencontre virtuel qui offre la possibilité à toutes les personnes de créer un compte, une page ou un groupe pour exprimer ses positions, au détriment de la véracité des publications. « Le journaliste ou les rédacteurs des informations devront se conformer à la déontologie et l'éthique du métier avant de publier ses informations » a-t-il martelé avant d'ajouter que « le journaliste doit être responsable, crédible et respectueux envers son lectorat. C'est une question de personnalité et de principes ». Pour augmenter le nombre de clics ou de lectorat certains médias nationaux en ligne n'hésitent pas à rédiger de fausses actualités ou des informations non confirmées officiellement. Lors de son intervention, le porte-parole du gouvernement, également, ministre de la Communication, Hassane Rabhi a profité de l'occasion pour rappeler à l'ordre certains médias, notamment en ligne contre la publication de fausses actualités non vérifiées portant atteinte à la vie privée des gens. Citant, à ce propos, des informations infondées rapportés en sa personne par le média en ligne « Tout sur l'Algérie, connu, communément sous par l'abrégé « TSA ». Il a dénoncé cette pratique. « Le plus recours au prétexte des fake news pour discréditer des décisions du gouvernement », a-t-il souligné. « L'Algérie marque sa transition démocratique » Interrogé, en exergue sur la répression des manifestants par la police depuis trois jours, Hassane Rabhi a fait savoir que « tant les marches sont pacifiques, il n'y aura pas de restriction ». Une réponse brève et expéditive par le porte-parole du gouvernement qui a salué « la désignation de Abdelkader Bensalah à la tête de l'Etat ». « La nomination de Bensalah chef d'Etat n'est qu'une suite logique de l'application de l'article 102 de la Constitution, comme revendication constituante du peuple », a indiqué Hassane Rabhi, qualifiant cette désignation comme « une nouvelle ère démocratique arborée par l'Algérie ». Par ailleurs et dans le cadre de la réunion du conseil du gouvernement, le ministre de la Communication a énuméré les différents sujets et projets traités et discutés lors de cette rencontre. La situation économique du pays et les conditions sociales précaires du citoyen étaient au menu de la réunion. Parmi les mesures prises par le gouvernement, celle de la facilitation d'ouverture des marchés de proximité par les particuliers, sous certaines conditions. Egalement, le remplacement du fameux couffin de ramadan par une bourse, ou aide financière destinée aux plus nécessiteux. Le montant sera communiqué ultérieurement. Autre mesure décidée en prévision de ce mois : assurer la disponibilité des produits alimentaires et la mise en place d'une commission mixte regroupant les différents ministères afin de garantir une meilleure préparation de ce mois. L'intérêt porté à cette occasion traduit le souhait du gouvernement d'acheter la paix sociale. Samira Takharboucht