Désormais la rumeur, la désinformation, le scandale et le «buzz» sont à la portée d'un clic ! L'avènement du numérique, de ses outils et de ses plateformes offre aux utilisateurs la possibilité de communiquer, d'accéder, de stocker, de modifier et de diffuser des informations via internet. Cette quantité d'informations pas toujours vérifiées, nécessite un apprentissage en direction des jeunes qui intègre la lecture critique leur permettant d'être avertis face aux informations qui peuvent être parfois fausses ou erronées. En effet, en Algérie et dans ce bras de fer engagé sur les réseaux entre le pouvoir et les manifestants algériens pour un changement politique, les informations altérées sont présentes dans les deux camps. Dans le contexte actuel, où l'information suscite un grand intérêt chez les citoyens, beaucoup de pages Facebook et de sites d'information cherchent le buzz, mais aussi à semer la zizanie ou à manipuler les masses pour pouvoir réaliser leurs objectifs politiques. Il faut dire que chaque jour apporte son lot de nouvelles erronées, sans fondement, profitant du climat pour noyer le lecteur dans des rumeurs, pour le désorienter et affaiblir son engouement. Avides de changements, les Algériens, qui sont habitués aux canaux officieux, cherchent à s'informer par n'importe quel moyen. En Algérie et spécialement avec le mouvement populaire, guidé par des pages facebook dont on ne sait même leurs origines et leurs objectifs et qui se sont opposées du jour au lendemain au Président et son gouvernement ! L'information est simple et bien huilée au début, ouvrir un faux espace Facebook et y-placé quelques actualités crédibles et tape à l'œil juste pour gagner la confiance des internautes avant de passer à la manipulation à travers les fausse informations et en envoyant des ballons-sondes pour évaluer l'opinion publique, en passant par des tentatives de mobiliser une révolte populaire. Le phénomène a toujours existé mais à l'heure des réseaux sociaux, la propagation exponentielle de messages, et souvent d'images, non vérifiés peut rapidement poser des problèmes à l'exemple de la manipulation de l'opinion publique concernant la santé du Président qui a eu la part du lion. Donné pour mort à plusieurs reprises, l'enterrement de Abdelaziz Bouteflika avait même été annoncé. Se basant seulement sur certains témoignages plus que suspects, ces informations avaient été données et partagées sur les réseaux sociaux et les sites Web sans qu'elle ne soit vérifiée. Ces « fake news » ne sont pas simplement de « fausses informations » : au-delà d'être erronées, elles sont volontairement trompeuses. Ce sont des contrefaçons qui utilisent les codes journalistiques pour mieux se confondre avec des productions professionnelles. C'est devenu une arme fatale qui est entrée massivement dans le lexique de la communication politique. Et nous somme belle et bien dans le registre de la duperie.