Le président palestinien Mahmoud Abbas est prêt à rencontrer le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, pour reprendre les négociations de paix sans conditions préalables, si la Russie prend en charge le processus de médiation pour la tenue de ces pourparlers, a déclaré mardi le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. S'exprimant dans un entretien accordé à l'agence russe Sputnik, le chef de la diplomatie palestinienne a assuré que le président Abbas était prêt à mener des négociations avec Netanyahou, sans conditions préalables, insistant sur l'importance de la médiation de la Russie. «Nous sommes prêts à parler avec les Israéliens sans conditions», a indiqué M. Al-Maliki, affirmant que le président russe Vladimir Poutine pourrait créer «les meilleures conditions pour la tenue d'une telle réunion et assurer le succès de cette dernière». «Nous avons réitéré notre volonté au président Poutine que, chaque fois qu'il pense qu la partie israélienne est prête, nous serons plus que prêts à se mettre à table et mener des négociations avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou», a ajouté le chef de la diplomatie palestinienne. En ce qui concerne le plan de paix conçu par les Etats-Unis, M. Al-Maliki a, toutefois, fait remarqué que "les dirigeants palestiniens ont rejeté toute proposition de résolution du conflit qui n'incluait pas la reconnaissance de l'indépendance d'un Etat palestinien. Les dirigeants palestiniens ont rejeté les initiatives américaines concernant la relance du processus de paix au Proche-Orient, bloqué depuis 2012, dénonçant notamment les décisions prises par le locataire de la Maison-Blanche, dont la reconnaissance d'El Qods occupée comme la capitale d'Israël et la suspension des aides humanitaires accordés aux Palestiniens, suite à leur rejet de «l'accord du siècle», visant à liquider la question palestinienne. Le dirigeant palestinien avait souligné que «l'administration américaine avait mis fin à son rôle de médiateur dans le processus de paix et devient un partenaire de l'occupation israélien», considérant que cette politique américaine porte atteinte à «la stabilité dans la région dans tout son ensemble». La Russie, qui avait abrité plusieurs cycles de conciliation inter-palestinienne, avait initié des projets de résolutions au sein des Nations unies consacrés au règlement de la question israélo-palestinienne, réaffirmant qu'il n'y a pas d'alternative à la solution de deux Etats, à la reconnaissance des frontières de 1967, El Qods-Est comme capitale de la Palestine, ainsi qu'au retour des réfugiés palestiniens spoliés de leurs terres et biens lors de la création d'Israël en 1948.