Le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a comparu, hier, lundi devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger pour être auditionné dans des affaires de "dilapidation des deniers publics". Il a quitté le tribunal après cette audition. La brigade des investigations de la Gendarmerie nationale avait procédé, la semaine dernière, à la remise de convocations avec PV à l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia et au ministre des Finances et ex-gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal pour comparaitre devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. Ouyahia et Loukal, ont été convoqués par le tribunal "pour dilapidation des deniers publics et privilèges indus". L'ancien Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel a également comparu, lundi matin aux environs de 10h00, devant le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tipasa dans une audience, dans le cadre des enquêtes ouvertes sur des affaires de corruption. Au milieu d'un dispositif sécuritaire renforcé et une foule de journalistes, l'ancien DGSN a comparu, individuellement. Il a quitté le tribunal après une audience de près de deux heures. La cour de Tipasa a ouvert une enquête judiciaire sur des affaires de corruption relatives à "des activités illégales" et "trafic d'influence", a appris l'APS de sources judiciaires. Les abords du tribunal ont vu affluer une marée de citoyens scandant des slogans contre la corruption, réclamant la justice et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Dernièrement, le Parquet général de la Cour d'Alger a affirmé qu'il accomplissait "son devoir professionnel en matière de lutte anti-corruption sans instigation de quelque partie que ce soit" et qu'il était "soucieux de son indépendance". Il a rappelé que la lutte anti-corruption "est inscrite au titre des priorités de la politique pénale que le Parquet veille à mettre en œuvre". Le Parquet général a souligné qu'il tient à se conformer, au secret de l'enquête et de l'instruction, à la présomption d'innocence consacrée par la Constitution en son article 56 et à la réunion de toutes les garanties de défense à travers les différentes étapes de l'action publique. Le Parquet général de la Cour d'Alger a appelé au "respect de ces principes et à ne pas se verser dans la désinformation de l'opinion publique, pour ne pas entraver le travail des magistrats". Il a promis que la cellule de communication de la Cour d'Alger veillera, à l'avenir, à fournir les informations nécessaires et justes conformément à la loi.