Aucune décision ni mesure décrétée par le ministère du Commerce à la veille du mois de ramadhan n'est dûment appliquée et n'arrive à guider le consommateur dans son choix, étant donné que les prix voltigent sans aucune référence. Au premier jour du mois de ramadhan, les prix des fruits et légumes sur les étalages sont toujours à la hausse atteignant des seuils supérieurs comparés aux prix d'il y a quelques jours. Des tomates exposées à 160 dinar/kg, de l'oignon à 75 dinar/kg, la carotte à 90 dinar/kg et des courgettes à 130 dinar/kg… Ce qui dit long de l'impuissance des pouvoir publics à faire respecter leur décision du plafonnement des prix de cette catégorie de produit. En absence de régularité et de contrôle, le commerçants profite de ce vide et impose ses prix. La première victime est le consommateur, notamment, celui mal lotis. Conscient de la situation et des répercussions d'une telle fluctuation des prix à la consommation des fruits et légumes frais sur l'acheteur, le ministre de la tutelle Said Djellab appelle à concerter tous les efforts afin de réduire ou la bulle spéculative, trop souvent mal connue ou comprise du grand public. Lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale, Chaine III, le ministre a affirmé la volonté de son département à mettre à exécution les dernières décisions et mesures échafaudées dans l'objectif de maintenir un certain équilibre et stabilité des prix de produits de large consommation. Ce qui obligerait les vendeurs à respecter la valeur des produits et des éléments qui en déterminent son prix. Pour barrer la route aux spéculateurs, le ministre du Commerce s'est dit engagé à tenir ses promesses afin de protéger le pouvoir d'achat des algériens. Une réponse spontanée, mais également expéditive, adoptée occasionnellement à cette occasion depuis des années. Pour le ministre, l'unique responsable de l'envolée des prix sur le marché est « les commerçants qui saisissent cette occasion pour avancer des prix spéculatifs », faisant ainsi allusion à « ceux écoulant des légumes et des fruits, par la faiblesse du nombre de marchés, anarchiques et désorganisés ». Pour corriger cette situation, le ministre préconise la multiplication par dix des marchés de proximités afin d'assurer la disponibilité des produits et permettre aux consommateurs plus de choix. D'ailleurs pour couvrir ce déficit, « un projet de création de 587 « aswaks » et marchés de proximité couverts, qui porteront le nombre d'espaces de vente à plus de 1.300, pour couvrir les besoins de la population et dégager quelque 13.000 emplois sera lancé prochainement », a-t-il rassuré. D'autre part et de ce qui est de respect des dispositions arrêtées en prévision du mois sacré, Said Djellab, a énuméré lors de son intervention, les différentes mesures approuvées par son département visant, à assurer le bon approvisionnement du marché et le strict contrôle des prix. « Ceci devrait se faire en coordination avec les services du ministère de l'Intérieur et celui de l'agriculture, en concertation avec des associations d'agriculteurs, de mandataires, de commerçants et de défense des consommateurs » a-t-il rappelé. L'invité de la rédaction de la chaine III a salué les efforts de ses services qui ont déjà commencé à l'application des dernières dispositions, citant à cet effet, le déstockage d'un ensemble de produits sur lesquels il y a une forte demande constitués par les légumes, les viandes et les fruits secs.