L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, a affirmé mardi au Conseil de sécurité être proche d'obtenir un accord sur la constitution d'un comité constitutionnel, censé ouvrir la voie à une solution politique pour le pays en guerre depuis 2011. «Nous approchons d'un accord sur le comité constitutionnel», a-t-il dit. Un exposé sur la situation humanitaire dans cette province où les hostilités se sont intensifiées depuis fin avril est attendu lors de cette session, ont précisé mercredi les mêmes sources. Lundi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait exhorté les belligérants à épargner les civils alors que plusieurs centres médicaux et des écoles ont été touchés depuis fin avril par des frappes aériennes. Mardi, le président français Emmanuel Macron avait exprimé son «extrême préoccupation». «La situation humanitaire en Syrie est critique et aucune option militaire n'est acceptable. Nous demandons l'arrêt des violences et soutenons l'ONU en faveur d'une nécessaire solution politique», avait-il ajouté. Dominé par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, la province d'Idleb est le dernier grand bastion terroriste à échapper au pouvoir syrien, après plus de huit ans d'un conflit dévastateur. La moitié des quelque trois millions d'habitants de la province sont des déplacés, échoués à Idleb après avoir fui d'autres bastions rebelles ou terroristes reconquis par le pouvoir et ses alliés. L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, a affirmé mardi au Conseil de sécurité être proche d'obtenir un accord sur la constitution d'un comité constitutionnel, censé ouvrir la voie à une solution politique pour le pays en guerre depuis 2011. «Nous approchons d'un accord sur le comité constitutionnel», a-t-il dit. Ce comité qui doit permettre à terme de réviser la Constitution syrienne et d'organiser des élections, doit comprendre 150 membres: 50 choisis par le pouvoir, 50 par l'opposition et 50 par l'ONU pour intégrer dans le processus des experts et représentants de la société civile. Cette dernière liste est bloquée depuis des mois mais il n'y aurait plus que six noms à changer, selon l'ONU. La semaine dernière, de nouveaux pourparlers de paix organisés au Kazakhstan avec des représentants russes, iraniens (dont les pays soutiennent Damas) et turcs (appuyant l'opposition) n'avaient pas abouti à des progrès notables pour la formation de ce comité. Au nom des Etats-Unis, l'ambassadeur Jonathan Cohen a accusé Moscou d'entraver les efforts pour une solution. «Le processus politique est bloqué par la Russie et ses soutiens», a-t-il asséné. A l'opposé, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a affirmé être «optimiste pour parvenir à une résolution rapide» sur le comité constitutionnel. «La situation se normalise en Syrie» et «la priorité maintenant doit être la reconstruction et l'aide humanitaire qui doit concerner la population dans son ensemble», a-t-il ajouté. Les Etats-Unis et l'Union européenne refusent tout engagement dans des efforts de reconstruction en l'absence d'une solution politique au conflit en Syrie, qui a fait plus de 370 000 morts depuis 2011.