Dans la période 2019-2020, des indices laissent penser que le commerce mondial de céréales devrait atteindre un volume proche de 413 millions de tonnes, soit une progression d'à peine 0,5% par rapport aux estimations de 2018-2019, équivalant à 2 millions de tonnes. Ce qui marquerait aussi un fléchissement de 1,9% par rapport au niveau record atteint en 2017-2018, indiquent les estimations de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Or, la production mondiale de céréales devrait atteindre un niveau record de 2 722 millions de tonnes en 2019, soit 71 millions de tonnes de plus qu'en 2018, l'utilisation de céréales à l'échelle mondiale, elle devrait atteindre un nouveau record en 2019 2020 avec une hausse de1,5%, avec un pic à 2 722 millions de tonnes. A en croire la FAO, cette expansion devrait être particulièrement prononcée pour les céréales secondaires, dont l'utilisation devrait augmenter de 1,3% par rapport à 2018 2019, principalement en raison de la forte demande des secteurs de l'alimentation animale et des industries. Quant aux stocks mondiaux de céréales, les prévisions laissent penser qu'ils devraient vraisemblablement connaître une légère baisse en 2019 pour atteindre les 847 millions de tonnes et cette situation aurait également pour effet de faire légèrement baisser le ratio stock-utilisation mondial de 30,1%, informe-t-on de même source. L'ex-ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Bouazgui Abdelkader, a annoncé il y a deux jours que la production nationale des céréales pour la saison des moissons 2016/2017 avait atteint 35 millions de quintaux par rapport à la saison de 2015/2016 qui était de l'ordre de 34,3 millions de quintaux. Soulignons que la superficie actuelle irriguée est estimée à 1,3 millions d'hectares seulement alors que le secteur de la céréaliculture à besoin de 3 fois cette superficie. La production locale couvre seulement 50% de la demande sur le marché et la moitié qui reste représente une facture d'importation dépassant de loin le un milliard de dollars. Des économes font savoir que la production mondiale de blé avait été dans les 695 millions de tonnes en 2015 et notre pays réputé en tant que grand consommateur et importateur de céréales, occupant ainsi la première place des pays vers lesquels sont destinées les grandes cargaisons de céréales en provenance du port spécialisé de Rouan en France. Les cargaisons de blé tendre acheminées vers l'Algérie avaient dépassé les 25 000 tonnes de blé tendre, elle avait importé en 2011 quelque 70 millions de quintaux et plus de 50 millions de quintaux en 2012, indique-t-on. L'Office algérien interprofessionnel des céréales OAIC avait annoncé il y a quelque temps avoir acheté 500 000 tonnes de blé dur au mois d'août 2012 afin de couvrir notamment les besoins des premiers mois de l'année 2013 en prévision d'une hausse des prix des céréales sur le marché international. A ce sujet, il faut savoir que la France reste le premier producteur de céréales de l'Union européenne avec 70 millions de tonnes de céréales et environ 35 millions de tonnes de blé. Parallèlement, le Maghreb qui comprend l'Algérie, le Maroc et la Tunisie consomme par ailleurs chaque année plus de 10 millions de tonnes de blé tendre dont plus de 50% sont achetés sur le marché mondial. Et reconnaissons-le, la France assure une sécurité sanitaire de production complète qui répond aux attentes de la demande du consommateur algérien. Durant les quatre premiers mois de 2013, les importations algériennes de blé ont augmenté de 11,5% et la facture des importations a atteint 700,03 millions de dollars contre 627,79 millions en 2012, révèle-t-on. Les importations de blé tendre et dur ont atteint 1,873 million de tonnes les quatre premiers mois de 2013, contre 2,021 millions de tonnes à la même période 2012, en baisse de 7,32%. Notons que les achats de blé tendre ont atteint les 557,45 millions de dollars pour une quantité de 1,526 million de tonnes contre 438,62 millions de dollars et 1,598 million de tonnes à la même période en 2012. L'Algérie a importé durant les 4 premiers mois de l'année 2013 une quantité de 345 763 tonnes pour le montant de 142,58 millions de dollars contre précise-t-on l'achat de 423 244 tonnes pour 189,17 millions de dollars pendant la même période de 2012. Les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques indiquent que la facture d'achat de «blé tendre et dur» de l'Algérie a augmenté de 14,5% durant les cinq premiers mois de 2013 malgré une baisse de plus de 5,22% des quantités importées. La facture des importations de blé a atteint 913,34 millions de dollars au cours de cette période de l'année contre 841,88 millions de dollars à la même période en 2012, précise le CNIS. Les importations de blé tendre et dur ont atteint 2,451 millions de tonnes les cinq premiers mois de 2013, contre 2,586 millions de tonnes à la même période 2012, en baisse de 5,22%. Les achats de blé tendre ont atteint les 704,94 millions de dollars pour la quantité de 1,942 million de tonnes contre 550,785 millions de tonnes en 2012. Alors que pour le blé dur, l'Algérie a importé durant les cinq premiers mois 2013 pour 205,40 millions de dollars (501 737 tonnes), contre 291,1 millions de dollars pour note-t-on l'achat de 668 352 tonnes en 2012 . Enfin pour les neuf premiers mois de 2013, la facture d'importations algériennes de blé a augmenté avec un taux de 14,45% atteignant ainsi le montant de 1,70 milliard de dollars contre 1,48 milliard de dollars en 2012 et c'est l'achat de blé tendre qui continue d'alourdir la facture céréalière de l'Algérie alors que la production de blé algérienne de la saison agricole 2012-2013 a atteint 49,1 millions de quintaux au niveau national représentant une baisse de 900 000 quintaux par rapport à la saison précédente, les besoins en céréales sont estimés à 8 millions de tonnes par an, révèle le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Soulignons que les principaux pays fournisseurs de l'Algérie en blé sont principalement la France, les Etats-Unis et le Canada. L'Algérie reste le plus gros client de la France pour les céréales après la Belgique, le Royaume Unis et l'Egypte. Il est impératif d'agir et de développer l'agriculture pour renforcer la sécurité alimentaire et surtout réduire la facture de l'économie nationale et la dépendance économique envers les hydrocarbures dont les réserves seront chutées durant les 40 années à venir. Il faut une mise en place urgente d'une politique dans le secteur agricole afin d'exploiter plus de terres en augmentant la production agricole et diminuer la facture alimentaire de l'Algérie qui est estimée à plus de 10 milliards de dollars par an dont 4 milliards de dollars pour les céréales. En outre, il est nécessaire d'introduire de nouvelles techniques permettant ainsi d'accroître le rendement des superficies cultivées en céréales avec 8 millions d'hectares de terres agricoles que compte le pays, seulement 2 millions d'hectares sont exploités, indique-t-on. Les importations de blé ont brusquement augmenté durant le premier semestre 2014 atteignant les 3,655 millions de tonnes pour un montant de 1,20 milliard de dollars avec une hausse de 1,46%. Les importations de blé dur ont atteint les 386,88 millions de dollars pour ladite période alors que la facture des importations du blé tendre a été estimée à 809,58 millions de dollars. Le CNIS, Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes, précisent que les importations de maïs ont été de l'ordre de 453,65 millions de dollars pour une quantité de 1,8 million de tonnes. La production céréalière en Algérie durant la campagne 2013-2014 a diminuée à 30 millions de quintaux alors qu'elle était de 61,2 millions de quintaux en 2008-2009, souligne-t-on. Notons en fin que la facture d'achat de blé en 2013 a été de 3,16 milliards de dollars.