Il faut croire que le jeun du Ramadhan n'a pas eu de prise sur les participants à ce 13ème «Hirak» à Annaba. Y ont participé des milliers de citoyens de tout âge et des deux sexes. Comme les 12 précédents «Hirak», ils ont pris possession durant toute l'après-midi après la prière de ce vendredi des rues, ruelles, voies, places publiques et des deux allées du Cour de la Révolution. Les mêmes mots d'ordre que lors des 12 précédents rassemblements ont été déployés sur des banderoles, affichettes et affiches ou des feuilles sur lesquelles l'on a tracé au feutre apparemment dans la précipitation «système dégage» «les ministres et les membres de la mafia du système en prison». Interrogés, des participants à ce 13ème «Hirak» qui a réuni un nombre impressionnant de citoyens de toutes les couches sociales ont apprécié le comportement des marcheurs. Selon eux, le «Hirak» «silmia, silmia» doit obligatoirement atteindre l'objectif qu'il s'est fixé. A savoir la fin de l'ancien système de gestion du pays et les restes hérités de vingt années de gestion bouteflikienne du pays. Comme il doit conduire à la dissolution de l'Assemblée Populaire Nationale et du Sénat avec la mise aux archives de l'histoire de notre pays du FLN. De hauts cadres, des membres du corps de la santé, des enseignants universitaires ont affirmé que rien n'est encore gagné tant qu'existeront les relents de l'ancien système. «Pour l'heure, on nous informe de l'interpellation et la citation à comparaître des accusés devant la justice militaire ou civile. D'anciens dirigeants dont des ministres, de hauts cadres et leurs progénitures ayant fait partie des différents gouvernements sous les frères Bouteflika sont cités. Nous attendons la suite», diront-ils. Dans les propos des uns et des autres femmes ou hommes de ce 12ème «Hirak» l'on a souligné la nécessité du report des élections présidentielles fixées au 4 juillet 2019. «Au ‘'Hirak'', seule la voix du peuple est admise et nulle autre. «Djeich Echaab Khaoua Khaoua». «Les escrocs parlementaires et les ministres qui ont pillé le pays, doivent rendre des comptes devant la justice», affirment en chœur plusieurs membres du barreau de Annaba. Bon nombre d'entre eux ont estimé que ce serait une grossière erreur des actuels tenants du pouvoir comme Gaïd Salah, Bensalah et Bedoui d'assimiler leurs désirs et leurs volontés comme étant un droit. «Le cas échéant, le pays aurait plus de problèmes», ont-ils ajouté. De nombreuses autres déclarations de participants ont été enregistrées. Elles vont toutes dans le sens de l'application des dispositions de la Constitution telles celles qui imposent au chef de l'Etat de faire avancer l'Etat de droit et d'être à l'écoute de la volonté du peuple. Il est dit que la majorité de ce peuple n'apportera pas sa caution à la mascarade d'élections présidentielles au cas où la date annoncée serait maintenue.