Les marcheurs, qui avaient réclamé les premiers temps le renoncement du président de la République à une nouvelle candidature, ont rejeté hier le report des élections. Ils l'ont assimilé à une prolongation du 4e mandat pour le chef de l'Etat. Depuis un mois jour pour jour, la wilaya de Bordj Bou Arréridj vit au rythme des marches populaires. Ces marches, qui visent l'instauration de profonds changements dans le pays, ont été rééditées hier dans la wilaya. Les habitants de la wilaya, qui sont sortis dans la rue, bravant le froid et la pluie, ont scandé leur volonté d'en finir avec le système actuel. Ils ont même cité les noms des anciens responsables qui sont coupables, ont-ils jugé, d'avoir ruiné le pays. Les marcheurs, qui avaient réclamé les premiers temps le renoncement du président de la République à une nouvelle candidature, ont rejeté hier le report des élections. Ils l'ont assimilé à une prolongation du 4e mandat pour le chef de l'Etat. Comme les fois précédentes, les marcheurs, qui portaient hier des vêtements chauds en plus du drapeau national, ont emprunté le même itinéraire. Ils ont sillonné le boulevard Houari Boumediene pour arriver au siège de la wilaya, avant de terminer leur parcours par la sûreté de wilaya. Là, ils ont tous entonné un vibrant «Djeich chaab, Khaoua khaoua» qui rappelait leur respect pour les services de sécurité. Pour eux, cette union est une force pour le pays. Les marcheurs, dont le mouvement n'a pas faibli au fil des semaines, ont également crié leur attachement à l'unité du peuple algérien. Aucune manœuvre de division ne réussira, ont-ils clamé, avant de souligner que tout le peuple algérien quelle que soit sa composante, est solidaire. Notre revendication est la même, ont crié les jeunes présents dans la rue. Ils ont rejeté par la même occasion les velléités d'intervention étrangère, rappelant au monde que ce qui se passe actuellement en Algérie est une affaire intérieure. Ce sont surtout les français qui en ont pris pour leur grade. Les manifestants, qui les accusent d'avoir pillé les biens de l'Algérie, veulent peser, ajoutent ces derniers, dans l'avenir du pays. Ce sont les algériens qui le feront, peut-on lire sur les pancartes portées par les marcheurs. Ces derniers, qui se sont dispersés dans le calme, ont rappelé leur détermination à poursuivre leur combat jusqu'à ce que leur revendication pour l'instauration d'une 2e république aboutisse. Notons qu'aucun acte de violence n'a été enregistré. Les policiers, qui suivaient le mouvement de loin, n'ont procédé quant à eux à aucune arrestation. Les marcheurs l'avaient rappelé d'ailleurs, tout au long de sortie. Le mouvement est pacifique : «Silmia, Silmia», comme ils l'ont crié.