Dans la situation actuelle, les propositions fusent de part et d'autres afin de trouver une issue honorable à même de satisfaire les revendications populaires. Dans ce contexte, et suite à la conférence des forces démocratiques et à leur tête le FFS qui estime que la sortie de crise passerait par l'organisation d'une assemblée constituante, une autre rencontre prévue le 6 juillet prochain regroupera des partis politiques, des personnalités, des représentants de la société civile et des jeunes du mouvement de contestation populaire. Dans ce sens, c'est l'ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, chargé de la mission de coordination pour la gestion de la Conférence nationale de dialogue, qui avait indiqué que «les partis et la société civile élargie qui avaient présenté une plateforme, le 15 juillet dernier, et les associations issues du mouvement populaire comptent organiser un colloque national le 6 juillet 2019 et ont été chargés de la coordination pour gérer cette initiative politique globale et inclusive pour élaborer une approche et des mécanismes de sortie de crise, et s'orienter, dans des délais raisonnables, vers l'organisation de la première présidentielle démocratique dans l'histoire du pays». A cette occasion, cité par le quotidien arabophone El-Khabar, l'ancien président de la République, Liamine Zeroual ainsi que l'ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, et l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed-Taleb Ibrahimi pourraient y prendre part. Aussi, faut-il rappeler que ces trois personnalités ont été citées à maintes reprises par les manifestants qui espèrent les voir, ainsi que d'autres, jouer un rôle dans la période sensible actuelle où les positions du commandement de l'institution militaire et des citoyens divergent sur les modalités de sortie de crise. Pour sa part, l'état-major de l'ANP a insisté à maintes reprises sur la nécessité d'aller vers les élections présidentielles au plus vite, alors que la rue exige le départ de tous les symboles de l'ancien régime comme préalable avant tout retour au processus électoral. Enfin, faut-il souligner que les efforts d'un certain nombre de personnalités pour trouver une issue au blocage institutionnel actuel sont loués par une grande partie de l'opinion publique qui craint que la crise s'aggrave en l'absence de compromis entre les citoyens et les tenants du pouvoir actuels.