Jeudi dernier, suite à l'enquête préliminaire diligentée par la section de recherches de la Gendarmerie nationale d'Alger, sur instructions du procureur de la République près le tribunal de Sidi M'Hamed, l'ancien Directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel et cinq membres de sa famille (l'épouse et quatre enfants), dix fonctionnaires et un promoteur immobilier, en tout seize personnes ont été présentées, devant le Procureur de la même juridiction pour des faits à caractère pénal. Selon le communiqué de la Cour d'Alger qui donne cette information, treize personnes morales ont été également mises en accusation. Il s'agit de sociétés commerciales appartenant aux enfants du principal mis en cause, Abdelghani Hamel. Notifié du dossier de l'instance et après avoir entendu les accusés lors de la première comparution, le juge d'instruction a ordonné le placement en détention provisoire de Abdelghani Hamel, ses trois fils et sa fille, en plus de l'ancien Directeur général de l'Office de promotion et de gestion de l'immobilier d'Hussein Dey répondant aux initiales (R.M), et l'ancien Directeur des Domaines de la wilaya de Tipasa répondant aux initiales (B.A). Le juge d'instruction a placé sous contrôle judiciaire sept accusés: l'épouse du principal accusé, Abdelghani Hamel, et six fonctionnaires, et remis un promoteur immobilier en liberté. Concernant les personnes restantes et compte tenu de leurs fonctions à la date des faits, il a été décidé de transmettre le volet de leur dossier au Procureur général près la cour d'Alger pour prendre les mesures nécessaires à leur encontre. Il s'agit de cinq anciens walis : Abdelghani Zaalane, Abdelmalek Boudiaf, Abdelkader Zoukh, Moussa Ghelai et Zoubir Bensabbane, a conclu le communiqué. Il s'agit de crimes liés à «l'enrichissement illicite avec augmentation substantielle du patrimoine», «blanchiment d'argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l'effet d'en dissimuler la source illicite dans le cadre d'un groupe criminel», «incitation d'agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d'indus privilèges». Les charges portent en outre sur, «bénéfice du pouvoir et de l'influence des agents de l'Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l'établissement de contrats et marchés à l'effet d'augmenter les prix et d'en modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement» et «l'abus de pouvoir intentionnel à l'effet d'accorder d'indus privilèges en violation des lois et réglementations», ainsi que «dilapidation de deniers publics».