Après plusieurs années d'attente et d'hésitation, la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sera enfin opérationnelle dès le mois de juillet 2020. Un pas commun historique emboîté par les pays membres de l'UA, souvent en désaccord. Il reste la finalisation et l'harmonisation des législations nationales visant le démarrage de façon effective de ce projet, approuvé par les pays membres de l'Union Africaine (UA), lors du Sommet extraordinaire de l'Union africaine, à Niamey. Cette échéance permettra à ces pays de poursuivre les procédures réglementaires qui devront encadrer l'activité commerciale aux niveaux des frontières et parvenir à concilier tous les efforts pour promouvoir cette zone de libre-échange africaine. Même démarche consentie par l'Algérie qui a participé aux travaux du 12ème Sommet extraordinaire des chefs d'Etats et de gouvernements africain. Lors de son intervention, le Premier ministre, Noureddine Bedoui avait annoncé que «l'Algérie annonce sa décision de procéder à la ratification de l'accord relatif à la ZLECAf et l'instrument y afférent sera déposé auprès de la président de la Commission de l'Union africaine». Cette procédure permettra aux pays membres de la ZLECAf de convenir du règlement et du cadre juridique visant à faciliter la mise en œuvre effective de cet espace commercial, de grande importance. A partir de juillet 2020, tous les pays signataires de l'accord relatif à la ZLECAf devront se conformer aux législations nationales de chaque pays et renforcer les échanges commerciaux entre les pays africains. «Cet acte témoigne, une nouvelle fois, de l'engagement constant et indéfectible de l'Algérie au profit de l'Afrique et de la réalisation de ses grands chantiers», a indiqué Noureddine Bedoui qui a réitéré le soutien de l'Algérie à ce projet commun. Ce dernier a fait au mois de mai dernier l'objet d'une ratification avant d'être lancé officiellement dimanche dernier. Le démarrage effectif de cette zone permettrait de rapprocher les pays africains de façon optimale et profiter ensemble des avantages d'un tel espace commercial visant à long terme à procéder, probablement, à unifier la monnaie africaine. Une façon de revaloriser les monnaies nationales africaines, notamment, celles des pays de l'Ouest (FCFA). Dès son entrée en activité, cet espace commercial offrirait désormais une nouvelle visibilité à l'Afrique et permettra de relancer les échanges commerciaux entre les pays africains à travers la défragmentation et la simplification des procédures aux frontières, ainsi augmenter la valeur marchande des produits africains. Ce nouveau carrefour d'échange constitue «un marché de 1,2 milliard de personnes et créera un marché de 3.000 milliards de dollars, sans aucun droit de douane ni restriction à la frontière, selon les données fournies pas ses concepteurs», selon le rapport de l'UA, tandis que «le commerce intra-africain représente actuellement environ 16% du commerce total du continent, soit 2% du commerce mondial, alors que les flux commerciaux intra-européens sont à hauteur de 67% », indique la même source. La ZLECAf sera soumises symboliquement aux mêmes règles du commerce international avec des règlements intérieurs propres à chaque pays. Cette zone géographique continentale facilitera la circulation des biens et services entre les Etats membres de l'UA, sans restrictions et sans visa. Comme se fait généralement dans les zones franches. L'objectif est de stimuler le commerce intra-africain encourageant la concurrence et les investissements tout en préservant la propriété intellectuelle et industrielle de chacun des pays membres. L'Algérie pourrait ainsi tirer profit de cette espace commercial vu sa localisation stratégique et géopolitique importante. Un portail pour les deux rives méditerranéennes et la zone africaine, ce qui pourrait aider à se redresser et promouvoir son commerce extérieur, notamment, africain. Cet accord offrira plusieurs avantages fiscaux aux partenaires commerciaux et tous les commerces situés à proximité des aéroports et parcs maritimes dont des exemptions de taxes nationales à l'importation et à l'exportation sur les biens réexportés. Les services locaux y gagnent, même si la plus-value des biens échangés est faible.