Le ministère de l'enseignement supérieur a rendu public, avant-hier, une circulaire, appellant à l'usage des langues arabe et anglais sur les entêtes des documents administratifs et officiels. En effet, cette circulaire datée de dimanche 21 juillet, est adressée aux recteurs et directeurs des établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Dans le cadre de la politique de promotion et d'encouragement de l'usage de langue anglaise au niveau de notre secteur, et pour une meilleure visibilité des activités scientifiques et pédagogiques, je vous demande d'utiliser les deux langues arabe et anglais sur les entêtes des documents administratifs et officiels», a demandé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tayeb Bouzid, dans la même circulaire. Il convient de rappeler que lors d'un discours tenu, il y a quelques jours, à la wilaya de Constantine, le premier responsable du secteur avait instruit à l'effet de consolider l'utilisation de la langue anglaise dans les recherches scientifiques. Dans le cadre de sa visite, il avait procédé à l'inauguration du Centre de recherche de la mécanique, au campus Chaab El Rassas, de l'université des frères Mentouri. M. Bouzid avait affirmé que l'adoption de cette langue dans la recherche permet « une meilleure visibilité des travaux des chercheurs » soutenant que la démarche appuie l'étape de la validation de la recherche, "un passage indispensable qui transforme l'expérience accomplie au laboratoire en fait scientifique ». Il avait rappelé, dans ce sillage que la langue anglaise est la langue des filières internationales et celles des revues scientifiques. A ce propos, le ministre avait encouragé l'ouverture d'un dialogue entre académiciens et étudiants pour œuvrer à adopter l'anglais dans la recherche scientifique. Sur un autre registre, le ministre de l'Enseignement et de la Recherche Scientifique, avait indiqué que son département accorde «un intérêt particulier» à la fixation des chercheurs algériens dans leur pays et ce en leur offrant «les outils nécessaires pour développer leur recherches au service du pays». Il avait ajouté que «la porte demeure ouverte pour tous les cerveaux algériens établis à l'étranger avec qui les contacts n'ont jamais été interrompus». Le ministre avait expliqué que l'anglais est une langue «internationale», précisant que la décision a été prise suite « à la demande des étudiants, qui veulent que leurs diplômes soient reconnus à l'étranger, au Japon à titre d'exemple».