Le Panel de personnalités appelé à conduire le dialogue national en vue d'une sortie de crise a été choisi récemment. Smaïl Lalmas, un de ses membres, a donné des détails concernant sa présence dans cette commission. Invité sur le plateau de la chaine télévisée privée d'El Bilad, M. Lalmas s'est expliqué sur sa présence dans la commission du dialogue et de méditation en vue d'une sortie de crise politique que traverse l'Algérie. «J'avais conscience des répercussions de me rendre à la présidence et d'accepter de faire partie de cette commission. Il y a ceux qui m'ont demandé de faire attention sur ma popularité, mais, j'ai répondu, que vais-je faire de cette popularité si je ne la mets pas dans l'intérêt de mon pays et du peuple», a-t-il détaillé. Le même interlocuteur s'est expliqué sur la rencontre qui s'est tenue jeudi, au siège de la présidence, en compagnie du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, affirmant que «je suis allé pour arracher des prérogatives et les mettre entre les mains de la commission de dialogue. «Quand on va au dialogue chacun expose son point de vue…etc, intervient ensuite le rôle de la commission qui est d'écouter et sortir avec des propositions acceptées de tous. Et ces propositions et décisions doivent être obligatoires, et pour qu'elles le soient, la commission doit avoir des prérogatives, et notre présence à la présidence c'était pour avoir ces prérogatives, qui permettront à la commission d'avoir des décisions obligatoires», a-t-il indiqué. Smail Lalmas a ajouté également que l'intérêt de cette audience qui s'est tenue au siège de la présidence, est pour exposer la situation économique du pays. Il s'agit ainsi d'étaler les revendications du «Hirak» que sont : le départ du gouvernement, la libération des détenus du «Hirak» incarcérés pour avoir porté le drapeau Amazigh, la libération du Moudjahid Lakhdar Bouregaâ, la libération du champ médiatique pour ouvrir un débat libre…etc. «On ne pouvait pas faire ce travail avec le téléphone, il fallait dont organiser cette rencontre», a-t-il souligné. En ce qui concerne la réaction de Bensalah quant aux préalables exposés, selon Smail Lalmas, «Il reste la problématique du Gouvernement. Techniquement, ce gouvernement ne peut pas gérer la période actuelle car rejeté par le peuple et n'est pas crédible. Même si son départ n'est pas revendiqué par le peuple, techniquement, il faut que ce gouvernement parte pour sauver l'Algérie. La situation est critique, surtout sur le plan économique. Il ne peut pas y avoir d'investissement dans un climat pareil, des milliers d'emplois perdus, il y a une paralysie de l'économie». Quant au sujet du départ du gouvernement, Lalmas a indiqué «personne ne va dialoguer avec un gouvernement désigné par Bouteflika. Il faut un gouvernement accepté par le Hirak». Il a précisé que «si le pouvoir ne satisfait pas à ces contions, Lalmas ne restera pas dans cette commission», tout en soulignant s'«il n'y a pas de volonté politique pour sortir de la crise». «Ces mesures sont fondamentales pour faire réussir le dialogue», a-t-il insisté.