L'économiste Smail Lalmas, un des membres de la Commission chargée de mener le dialogue national en vue d'une sortie de la crise politique que traverse l'Algérie depuis plusieurs mois, a été tenu de s'expliquer en raison des critiques « virulentes » dont il fait l'objet. Accueilli sur le plateau de la chaîne El Bilad, l'économiste s'est expliqué sur sa rencontre avec le chef de l'Etat, Abdelkader bensalah, Smail Lalmas tire au clair sa démarche: « J'ai accepté de faire partie du panel en posant des préalables. Ce ne sont pas des conditions irréalisables, mais nécessaires pour le succès de tout dialogue et ce sont des conditions qui sont celles du hirak. Le panel lui-même émane de l'esprit du hirak ». Et d'ajouter: « On ne peut pas dire que nous sommes venus pour casser le hirak, puisque je suis moi-même issu de ce hirak ». Concernant la rencontre avec le chef de l'Etat jeudi dernier, l'économiste explique : « J'ai été à la présidence pour arracher des prérogatives au chef de l'Etat et les mettre entre les mains du panel. Pour que les résolutions qui émaneront du dialogue aient force de loi, il nous faut des prérogatives ». « Nous avons accepté cette mission pour se constituer en collectif « facilitateur » pour le processus du dialogue entre partis politiques, syndicalistes, étudiants, associations… etc. Cela nous permettra d'exposer les différents points de vue afin de sortir avec une feuille de route qui soit acceptable. Aussi, si j'ai accepté d'aller à la Présidence, c'est pour poser des conditions, des mesures d'apaisement et le départ du gouvernement », a-t-il répondu.