Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (CPS) a souligné la nécessité pour les Etats membres de renforcer les mesures visant à lutter contre la dégradation de l'environnement, en particulier dans les zones touchées par un conflit. Dans un communiqué publié samedi à l'issue de sa 864ème réunion, tenue le 6 août courant sur le thème: «les catastrophes naturelles et autres sur le continent: au-delà des cadres normatifs», le Conseil a relevé que les catastrophes naturelles et le changement climatique contribuaient à exacerber les tensions existantes entre les communautés, menaçaient la disponibilité et l'accès aux ressources vitales et touchaient de manière disproportionnée les plus vulnérables. Le Conseil a réitéré son appel aux Etats membres pour qu'ils accélèrent la mise en œuvre intégrée de tous les engagements et accords internationaux et régionaux existants relatifs à l'atténuation des effets du changement climatique. Le CPS a également souligné l'importance de s'attaquer aux facteurs qui contribuent aux catastrophes naturelles et entrainent la destruction des infrastructures et le déplacement forcé de la population. A cet égard, les Etats membres et leurs partenaires sont appelés à mettre l'accent sur les mesures d'adaptation en vue de renforcer la résilience dans les communautés face au changement climatique. Le Conseil a aussi souligné la nécessité pour les Etats membres d'élaborer un mécanisme de communication efficace sur l'alerte rapide en cas de catastrophe naturelle. A cet effet, le CPS a recommandé la création de centres de commandement qui fonctionnent 24 heures sur 24 pour suivre étroitement et émettre, en temps voulu, des alertes rapides sur les catastrophes naturelles imminentes en vue de renforcer davantage la préparation au risque de catastrophe nationale et les capacités de réponse. Par ailleurs, le Conseil a souligné la nécessité d'efforts coordonnés aux niveaux national, régional et continental en matière de planification et de réponse aux catastrophes naturelles en Afrique. Le Conseil a également mis l'accent sur l'importance d'un financement durable garanti pour les effets du changement climatique sur le continent, ainsi que des partenariats et des relations de travail étroites entre la Commission de l'UA et les institutions concernées, y compris les agences des Nations unies, telles que ONU-Habitat et ONU-Environnement et Africa Risk Capacity (ARC), ainsi que l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et de tirer les enseignements des pays asiatiques, notamment en ce qui concerne les approches scientifiques et techniques permettant de générer une alerte rapide et de faciliter les efforts de prévention réponse et de redressement.