Au lendemain de la célébration de la fête de l'Aïd El-Adha, dans différentes wilayas du pays, à l'instar de la capitale, une forte mobilisation des étudiants a été remarquée, hier à Alger-Centre, pour revendiquer le départ du régime politique, brandissant des slogans «Etat civil et non militaire». Les citoyens se sont, cette fois, joint aux rangs des étudiants pour les mêmes revendications, qui ne changent pas depuis une vingtaine de vendredi déjà. Malgré la canicule du mois d'août, et la période marquée par la célébration de l'Aïd El-Adha, les étudiants semblent ne pas lâcher prise jusqu'à atteindre leur objectif principal, pour une transition démocratique crédible et transparente, «loin de tous les tenants du pouvoir actuel», a fait remarquer un étudiant présent dans la rue Larbi Ben M'hidi, principal chemin de la marche des étudiants. Ces derniers refusent «l'instance de dialogue national, des élections présidentielles, ainsi que le dialogue avec les symboles du régime du président déchu, Abdelaziz Bouteflika». Il est urgent, pour la majorité des étudiants présents à la marche d'hier, «d'aller vers une période de transition, en remplaçant les pions du régime politique par des intellectuels, et en donnant, également la chance aux jeunes». Dans ce sens, les étudiants organiseront leur première conférence nationale, laquelle aura lieu le 17 août, c'est du moins ce qu'a rapporté le site électronique TSA, ce dernier a détaillé, selon ses sources, que «cette rencontre sera organisée conjointement par le Forum des étudiants et le Pôle des étudiants algériens, ainsi que d'autres étudiants indépendants». En citant, notamment, le témoignage d'un étudiant qui a affirmé que «la conférence aura pour but d'unir et de renforcer les liens entre les étudiants afin de devenir une réelle force de proposition politique». Il faut rappeler que le Pôle des étudiants algériens a été créé au lendemain des marches du 22 février autour d'un noyau dur composé des grandes écoles: l'Ecole nationale polytechniques, l'ENSA, l'EPAU et l'ESI. Ladite coalition s'est agrandie, par la suite, regroupant actuellement 13 établissements universitaires. Selon un membre du Pôle, cité par TSA, «le Forum des étudiants compte, pour sa part, des étudiants issus de plusieurs établissements universitaires, étant donné que la situation politique est totalement bloquée, nous allons proposer une feuille de route commune pour essayer de sortir de cette crise». Le Pôle a proposé deux feuilles de routes, une avec le maintien de Bensalah et l'autre sans le chef de l'Etat intérimaire. On n'a pas enregistré de majorité écrasante ni pour l'une ni pour l'autre, mais la tendance forte est en faveur d'une feuille de route pour une sortie de crise sans Abdelkader Bensalah», d'après ce qu'a expliqué le même interlocuteur, ajoutant qu'«au sein du Pôle, nous avons essayé de trouver un compromis de telle sorte que la feuille de route aboutisse, avec ou sans Bensalah».