Dans le cadre de ses rencontres avec les acteurs politiques, la société civile, les représentants des organisations syndicales et professionnelles ainsi qu'avec les personnalités de divers secteurs et les citoyens, l'Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM) est en train de préparer le projet d'amendement de la loi organique relative aux élections et le projet de loi pour la création d'une autorité nationale indépendante chargée de l'organisation d'une élection transparente et régulière, dont des propositions ont été présentées pour être discutées avec l'ensemble des partenaires du dialogue en vue de leur adoption. C'est ce qui ressort de la rencontre, samedi à Alger, de l'INDM avec les membres du conseil consultatif de cette instance. Karim Younes, cité par l ‘aps, a insisté sur le dialogue «sérieux et responsable»» pour parvenir à un consensus national à même de sortir le pays de la crise politique qu'il traverse, et ce, «par l'organisation d'une élection présidentielle régulière et transparente dans les plus brefs délais». Il a, à cet égard, rappelé que «lors de ses déplacements à travers les différentes régions du pays, l'instance a écouté toutes les franges de la société sans exclusive ni marginalisation aucune en vue de dégager une vision claire sur l'ensemble des préoccupations et des défis qui se posent à l'Algérie». Des membres du conseil consultatif de l'indu ont estimé que les résultats obtenus à ce jour «ont permis de rassembler les différentes composantes de la société pour parvenir à un consensus national susceptible de mettre fin à la crise politique que traverse le pays». Les intervenants ont indiqué que l'Instance a rencontré dans ce cadre plus de 300 organisations associatives et plus de 3.000 participants des différentes régions du pays, précisant que pour faire aboutir le dialogue inclusif, elle s'est référée aux plates-formes d'action des précédentes consultations et aux avis des dynamiques du «Hirak», en observant la neutralité et en mettant l'accent sur la lutte contre la corruption, le népotisme et la fraude pour pouvoir organiser une életion régulière et transparente. Ils ont, à cet effet, insisté sur «la nécessaire préparation des projets d'amendement de la loi organique relative au régime électoral et de création d'une Autorité nationale indépendante chargée de l'organisation des élections». D'après un membre de l'Instance, cité par des sources médiatiques, la résultante des discussions dans le cadre du dialogue, est l'organisation dans les plus brefs délais de l'élection présidentielle, avec les conditions essentielles qui garantissent la transparence et la régularité du scrutin, afin de renforcer la confiance entre la population et les autorités. Par ailleurs, le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, lors d'une rencontre avec les secrétaires de wilaya organisée au siège du parti, a appelé samedi à Alger, à la nécessité d'adopter «une approche» par la voie du dialogue, favorisant la convocation d'une élection présidentielle «dans les plus brefs délais». Le RND a indiqué «n'avoir reçu aucune invitation de la part de l'Instance conduite par Karim Younes», ajoutant, néanmoins, que sa direction et ses militants s'engagent à respecter les résultats du dialogue s'ils y voient un moyen de servir le processus constitutionnel, à même d'aboutir à une Présidentielle et œuvreront à en appliquer les recommandations». A cette occasion, le SG par intérim du parti a appelé les responsables des partis à travers les wilayas, «à sensibiliser les citoyens à l'importance de la prochaine échéance électorale». Il a salué, en outre, le rôle de l'institution militaire et son commandement qui était, depuis le début, à l'écoute «des revendications populaires en œuvrant pour leur satisfaction, pour la plupart, d'une manière claire, et en maintenant des solutions dans le cadre constitutionnel». De son côté, le président de la coordination nationale de la société civile (CNSC), Abdelhafid Bessalah, a mis l'accent samedi à Skikda, au cours d'une rencontre de concertation avec les représentants de la coordination des wilayas de Skikda, Annaba, Souk Ahras, Constantine, Batna, El Tarf et Oum El Bouaghi, sur la nécessité de tenir l'élection présidentielle dans «les plus proches délais». Il a invité les acteurs de la société à adhérer à cette concertation et au dialogue.