Le gouvernement algérien n'a jamais risqué une remise en question concernant les dépôts sociaux. L'objectif est de maintenir une politique d'assurance et de soutien afin d'instaurer une stabilité sociale relative au moment où tous les autres fronts s'effondrent. Dans son projet de loi de Finance, le gouvernement maintient inchangé la valeur des transferts sociaux pour 2020. Sachant qu'en 2019, l'enveloppe budgétaire consacrée à ce volet était de 1.763 milliards de dinars, contre 1.760 milliards de dinars en 2018), soit près de 21% de la totalité du budget de l'Etat de 2019. Pour compenser la hausse des dépenses sociales et corriger les déséquilibres macro-économiques, le gouvernement à procéder à des coupures budgétaires de plusieurs secteurs et tente de trouver des alternatives de financement d'où la proposition d'imposer un impôt sur la fortune allant de 1% à 3,5%, sur tout patrimoine d'une valeur supérieure à 50 millions de dinars avait été introduite dans le projet de loi de Finances (PLF) 2018 avant sa suppression, sur proposition de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). C'est ce qu'indique le texte publié par le Conseil des ministres, mercredi dernier. Egalement, des mesures et des décisions devront suivre pour soutenir l'économie nationale à l'instar de la rationalisation des dépenses publiques et le renforcement les mécanismes de recouvrement fiscal. Des solutions temporaires et limitées dans le temps. Des défis de taille attendent le pays, à l'heure actuelle. Pour l'exercice financier de l'année suivante, le gouvernement se focalise sur le volet social afin d'éviter une implosion sociale sous les épreuves politiques actuelles. En maintenant le même budget accordé aux transferts sociaux, le gouvernement possède une faible marge de manœuvre pour soutenir les autres secteurs en crise. Quant au budget des transferts sociaux au titre de l'exercice 2019 destiné au soutien des ménages il était évalué à 445 milliards de dinars, 290 mds DA aux retraites, auxquels s'ajoute une dotation d'appui de 500 mds DA à la Caisse Nationale des Retraites (CNR). Même dépense attendue pour l'année 2020. Ces dépôts sociaux permettront, également, de financer à hauteur de 336 mds dinars le secteur de santé et plus de 350 mds dinars la politique publique de l'habitat, auxquels s'ajoutent près de 300 mds DA mobilisés pour ce secteur par le Fonds National d'Investissement (FNI), selon le même document. Reconnaissant par ailleurs les dysfonctionnements et les manques à gagner en matière de gouvernance et de financements des projets structurants de l'Etat bloqués, le gouvernement a consenti à la mise en place de certaines mesures de sauvegarde de l'économie nationale dont l'optimisation de la gestion des structures publiques, renforcer les procédures de recouvrement fiscal local. L'année 2020 s'annonce très difficile et se conjugue avec tous les maux socio-économiques et politiques. L'étau se resserre de partout et les solutions sont saturées pour le moment.