Le coordinateur de l'Instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a estimé, avant-hier vendredi, à Tizi Ouzou, que le changement du système politique doit s'accompagner d'un changement de politique économique qui préserve la souveraineté nationale dans le contexte de la mondialisation. «Le changement est inévitable et gagnerait à se faire de manière pacifique et consensuelle», a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'un meeting commémoratif du 56ème anniversaire de la création du parti, à la placette du musée de la ville des Genêts, Ali Laskri a considéré qu'il n'existe pas de solution de rechange à un changement démocratique du système qui préservera le pays des menaces contre sa stabilité, son unité et sa souveraineté. «Ce changement est une condition nécessaire pour le développement du pays et la sauvegarde de son indépendance politique et économique», a-t-il observé. Au FFS, a poursuivi le coordinateur de l'IP du plus vieux parti de l'opposition, nous faisons porter l'entière responsabilité aux tenants du pouvoir réel de l'éventuelle déstabilisation de la cohésion sociale et de l'unité nationale et les agressions multiformes que véhicule la mondialisation. Si, insiste Ali Laskri, le coup de force actuel perdure. «La démocratie et l'Etat de droit ne peuvent pas résulter automatiquement d'une élection», a-t-il ajouté, préconisant la tenue d'une conférence nationale pour amorcer un dialogue inclusif avec la participation de tous les acteurs politiques et la société civile. «Les participants à ce dialogue définiront la feuille de route et conviendront des voies et moyens de réalisation d'une transition démocratique, en écho aux revendications du mouvement citoyen», a-t-il dit. Pour Ali Laskri, l'option de la transition démocratique est une exigence dans cette réalité nationale, régionale et mondiale qui plaide pour la démocratisation au détriment des régimes autoritaires, de plus en plus décriés. Pour preuve, a-t-il dit, la majorité des peuples de la planète ont opté pour cette forme de gouvernance qui fait place à la justice, la tolérance et aux droits humains, alors que les Algériennes et Algériens subissent une faillite sur tous les plans. «Le FFS rejette tous les simulacres du dialogue dans le fond comme dans la forme, car ils visent à faire perdurer le système décrié par l'immense majorité du peuple algérien et s'inscrivent dans l'agenda ou feuille de route du régime», a-t-il indiqué encore. Pour sa part, le premier secrétaire national de cette formation politique, Hakim Belahcel, a réaffirmé, l'attachement de son parti à un dialogue, serein et inclusif, pour résoudre la crise politique. «Nous réaffirmons notre attachement à un dialogue serein, global et inclusif, comme moyen transparent et démocratique pour mettre fin à la crise politique», a-t-il dit. Le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition a, à l'occasion, réitéré l'engagement du FFS afin de trouver une issue à cette crise politique, non sans rappeler, au passage, les précédentes initiatives entreprises par le FFS, à l'instar de l'alternative du pôle démocratique. Revenant sur le mouvement populaire enclenché le 22 février dernier à travers le territoire national, le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, a souligné le pacifisme, la solidarité et l'unité dont fait preuve le peuple algérien qui se bat, a-t-il fait remarquer, pour jeter les bases d'une République démocratique (...).