Les services de la Protection civile algériens ont toujours été à la hauteur de leur niveau de prestation, et ce, en dépit du manque de moyens et de motivation. Salués pour son rôle important dans la gestion des moments de crises et de grands sinistres, la Protection civile algérienne a été cité lors de la rencontre africaine sur le rôle de cette organisme dans la lutte contre les catastrophes naturelle comme un exemple de professionnalisme et de persévérance. «L'expérience acquise par la Protection civile algérienne, lui a valu le statut de modèles, en abritant des formations internationales en matière de gestion des catastrophes et en organisant des manœuvres et exercices internationaux en la matière», a souligné le ministre de l'Intérieur, Salah Dahmoune, qui a mis en avant, les engagements de son département afin que le corps de la Protection civile demeure «engagé et mette tous les moyens disponibles , en vue de protéger le continent africain, notamment à travers l'ouverture des portes de son école aux stagiaires des pays africains en vue de tirer profit de son expertise et expérience», a-t-il expliqué. De son côté, le Directeur général de la Protection civile, le colonel Boualem Boughlef a tari d'éloges les services de la Protection civile algérienne, affirmant, à l'occasion, que «le choix porté sur l'Algérie en vue de l'organisation de cette réunion africaine pour la première fois avec la participation record de 20 pays africains, se voulait une preuve irréfutable du respect, de l'estime et de la place dont jouit désormais la Protection civile parmi les pays membres de l'organisation internationale». Il a évoqué les domaines d'intervention de ce service pour assurer la protection des personnes et des biens et la lutte contre les catastrophes et les risques, qui «est une mission délicate et extrêmement complexe qui requiert de la vigilance, de la mobilisation constante et du professionnalisme de la part des équipes de la Protection civile dans tous les pays», a-t-il estimé. Dans le même sillage, le secrétaire général de la commission internationale de la Protection civile (OIPC), Belkacem El Ketroussi, à réitéré, dimanche à Alger, la nécessité pour les organes de la Protection civile des pays africains de collaborer ensembles et maintenir leur coordination avec son association, et ce, afin «de faire face aux catastrophes naturelles que connaît le monde en général, et l'Afrique en particulier». Dans son allocution d'ouverture de la 4e Réunion africaine des Directeurs généraux de la Protection civile, M. El Ketroussi a indiqué que la rencontre se voulait «une occasion pour souligner la nécessité de poursuivre la collaboration et la coopération entre les différents organes de la Protection civile afin de faire face aux catastrophes et crises que nous connaissons», et ce, en adoptant «un programme africain quinquennal de la Protection civile (2020-2025)». Ce programme sera lancé à travers des rapports établis par les pays africains selon leurs besoins, a-t-il ajouté, relevant le rôle joué par la Protection civile algérienne dans divers domaines, laquelle est considérée par les pays africains comme «une force, une référence et un pivot en matière d'organisation, d'entraînement, de forces humaines et de capacités matérielles», a-t-il dit. Il a rappelé, à cette occasion, la position de l'Algérie au niveau régional et mondial, de par la forte coordination entre la Protection civile algérienne et les organes africains concernés. A ce titre, il a indiqué que les rapports établis par les experts à travers le recours au Centre international de suivi et de veille étaient «inquiétants», d'autant que ledit centre a enregistré cette année «plus d'un million d'hectares ravagés par les incendies», soulignant, en même temps, «la limite des études théoriques face au rythme ascendant et accéléré des catastrophes naturelles». Il a souligné, à ce propos, le rôle primordial des réglementations en vigueur qui ont contribué à renforcer les relations entre les différents services de la Protection civile de chaque pays africain qui partage à différentes échelles des préoccupations similaires. Pour atteindre son objectif et réussir le pari de ‘'l'union fait la force'', le SG de l'OIPC à expliqué que son instance internationale «motivait et encourageait l'action bilatérale et multilatérale, notamment la coopération Nord-Sud et Sud-Sud». Il a évoqué également ses efforts en matière d'accompagnement, de développement et de promotion des missions et activités confiées aux corps de la Protection civile, notamment dans le continent africain, et ce à travers, «l'assistance technique et matérielle».