L'avocat et militant des droits de l'Homme, Maître Mokrane Ait Larbi s'est élevé, samedi, à Alger, contre «l'attitude» et le comportement du juge d'instruction du tribunal de Dar El Beida (Alger), qualifié d' «arbitraire» et de «dérive dangereuse». Pour, a-t-il indiqué dans un communiqué rendu public, lui avoir refusé la délivrance d'un permis de visite pour un détenu d'opinion ainsi qu'une copie de son dossier. J'ai, écrit l'avocat et militant des droits de l'Homme dans son communiqué, annoncé ma constitution devant le juge d'instruction de la première chambre du tribunal de Dar El Beida (Alger) relevant de la Cour d'Alger, pour défendre un détenu d'opinion, mais le juge d'instruction refuse de me délivrer le permis de visite ainsi qu'une copie de son dossier. Et cela, poursuit le communiqué de Me Ait Larbi, en violations de tous les droits. Pour Me Mokrane Ait Larbi, le juge d'instruction ne peut refuser ma demande en tant qu'avocat de la défense. Quelles que soient, affirme l'avocat et militant des droits de l'Homme, les causes et les justificatifs. «Le comportement du juge d'instruction est illégal et une violation flagrante et dangereuse du droit de la défense garanti par la Constitution, notamment la partie organisant la profession de l'avocat dans son article 170», considère Me Mokrane Ait Larbi. La relation entre l'avocat et le juge d'instruction est, rappelle l'avocat dans son communiqué, déterminée par le code de procédure pénale qui n'est pas en l'occurrence respectée par le juge d'instruction. « La relation entre l'avocat et son mandant obéit à la loi portant organisation de la profession d'avocat et le règlement intérieur, sans aucune interférence du juge d'instruction et tout problème entre l'avocat et son client est une affaire qui est du ressort du bâtonnier», a encore rappelé Me Ait Larbi. Tout en qualifiant ce comportement du juge d'instruction de la première chambre du tribunal de Dar El Beida (Alger) relevant de la Cour d'Alger, l'avocat et militant des droits de l'homme, Mokrane Ait Larbi, a, à l'occasion, appelé l'Organisation des avocats pour « prendre des mesures nécessaires » afin, poursuit le communiqué, de « mettre un terme à ce comportement ». Un comportement, dit-il, que je n'ai pas observé tout au long de ma carrière professionnelle.