? Les images diffusées par la télévision nationale montrant le Conseil des ministres réuni hier, sous la présidence du Chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, ont sans doute désarçonné les colporteurs de fausses informations (dont il est inutile de détailler les inepties) et les esprits crédules qui les croient et avalent n'importe quelle rumeur lâchée sur les réseaux sociaux et reprise systématiquement par une certaine presse pour alimenter les fantasmes médiatiques centrés sur l'institution militaire et principalement le vice-ministre de la Défense nationale. La présence du Général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), visiblement en bonne forme, a du semer le désespoir chez ceux qui sèment les fake-news sur l'institution militaire. Mais revenons aux choses sérieuses traitées par le Conseil des ministres qui a adopté un projet de loi complétant l'Ordonnance du 28 février 2006 portant Statut général des personnels militaires, présenté par le Général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah. Cet amendement vise à la mise en conformité des dispositions du Statut général des personnels militaires avec la loi organique du 25 août 2016 relative au Régime électoral, qui a été récemment amendée et complétée. Il est fait obligation au militaire en activité de service admis à cesser définitivement de servir dans les rangs de l'ANP de s'abstenir, pour une période de cinq années à compter de la date d'effet de la cessation d'activité, d'exercer toute activité politique partisane ou de se porter candidat à une quelconque fonction politique élective. Il s'agit d'»empêcher» toute atteinte à l'honneur et au respect des institutions de l'Etat ainsi qu'à l'image de marque de l'institution militaire, en ce sens que le militaire en activité de service admis à cesser définitivement de servir est placé, pour une durée fixée à cinq années, en disponibilité, ce qui le met à la disposition de l'ANP qui peut le rappeler à tout moment, conformément aux dispositions des articles 1 et 3 de l'Ordonnance du 09 décembre 1976 portant obligations militaires des citoyens algériens. Ainsi, la situation du militaire réserviste de l'ANP demeure, pendant toute la durée de cette condition juridique, contraire à toute activité politique partisane ou candidature à une fonction publique élective. Notons enfin que le Chef de l'Etat a prononcé une allocution dans laquelle il a rendu hommage à l'institution militaire pour son attachement à la Constitution, sa position courageuse aux côtés du peuple et son rôle dans la protection et la préservation du pays et des institutions contre les tentatives vaines de déstabilisation du pays.