La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach et les Espagnoles Cepsa et Naturgy ont signé lundi dernier un accord de cession des parts de Cepsa dans le gazoduc Medgaz, a indiqué mardi un communiqué de la Sonatrach. A travers cet accord, la part de Sonatrach dans Medgaz passera de 43% à 51%, a précisé la même source. Ainsi, après la validation de la transaction par les autorités européennes en charge de la concurrence, Sonatrach deviendra l'actionnaire majoritaire de Medgaz. Pour rappel, Medgaz est un gazoduc direct qui relie Benisaf en Algérie à Almeria en Espagne. Medgaz a été mis en service en février 2011 avec une capacité de 8 milliards de m3 par an. A travers cet accord, Sonatrach va renforcer son rôle de fournisseur fiable sur le marché Ibérique du Gaz, a souligné le communiqué. Pour rappel, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, avait déclaré, il y a quelques semaines, que ce groupe pétrolier annoncera prochainement le renouvellement de ses contrats gaziers à long terme avec certains pays, après avoir renouvelé, en 2018, les contrats avec quatre pays européens. Interrogé sur un éventuel impact du mode de tarification appliqué dans ces contrats sur la flexibilité du pays par rapport à ses clients, Hachichi avait tenu à souligner que l'Algérie proposait un ensemble «équilibré» de services et que la tarification n'était qu'un élément parmi tant d'autres. «Comme vous le savez, un contrat de gaz n'est pas seulement une question de prix. Il s'agit d'un ensemble de paramètres, comme la sécurité d'approvisionnement à long terme, la flexibilité saisonnière, la flexibilité à court terme et le niveau de paiement que tous nos clients apprécient», avait-il répondu. Les prix sur les plates-formes de négoce (Hub pricing) «n'offrent pas cet ensemble de services», avait-il soutenu. «Nous pensons donc que Sonatrach continue de proposer un ensemble équilibré de services dans ses contrats de gaz à long terme, la tarification n'étant qu'un élément», avait encore souligné le PDG. A une question sur les perspectives d'augmentation des exportations algériennes de GNL dans les années à venir, il avait rappelé que la place qu'occupe la Sonatrach dans le marché du GNL «lui offre aujourd'hui un avantage concurrentiel en termes de flexibilité sur son marché naturel, à savoir l'Europe, et lui permet de valoriser son gaz sur des marchés lointains offrant des opportunités d'arbitrage». Les capacités actuelles de production de GNL, totalisant près de 100 milliards de m³, «peuvent soutenir nos volumes de production tout en nous offrant un outil précieux pour sécuriser nos livraisons et pour mieux rentabiliser notre gaz», avait-il assuré. A la question de savoir comment la Sonatrach parviendrait-elle à équilibrer la demande interne croissante sur l'énergie tout en maintenant, voire en augmentant, ses volumes d'exportation, le premier responsable de la compagnie avait expliqué que plusieurs démarches sont entreprises pour réaliser ce double objectif. Pour renforcer ses exportations gazières, l'Algérie mise sur le développement du commerce de l'énergie, l'augmentation de la capacité de l'infrastructure d'exportation, telle que le gazoduc Medgaz vers l'Espagne, et la construction d'une nouvelle jetée de GNL à Skikda.