Les participants aux travaux du Colloque national sur la promotion des droits de l'enfant ont appelé, lundi à Alger, tous les acteurs de la société à une action renforcée en vue de mettre en place «les mécanismes participatifs» en matière de protection de l'enfance. Lors de cette rencontre, organisée par l'Organe national pour la protection et la promotion de l'enfance (ONPPE), en coordination avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF-Algérie), les participants ont mis l'accent sur l'impérative intensification de l'action associative pour juguler tous les risques et menaces qui guettent l'enfance, à travers la mise en place de programmes destinés à la protection de cette frange sociale. A cet effet, la présidente de l'ONPPE, Meriem Cherfi, a insisté sur «l'échange des expériences et des expertises dans le domaine de la protection de cette frange contre les dangers qui les menacent», citant, à ce propos, un réseau fort de plus de 80 associations reparties à travers les différentes wilayas du pays, chargées du suivi de la situation de l'enfance et de la défense de ses droits, énoncés dans la loi sur la protection de l'enfance et la convention internationale des droits de l'enfant, ratifiée par l'Algérie en 1992. L'organisation de cette rencontre se veut «une occasion pour faire le point sur les principaux objectifs du réseau et prendre connaissance des réalisations en matière de protection de l'enfance et des défis futurs à relever dans ce domaine», a-t-elle estimé. Mme Cherfi a fait part, dans ce sens, de «la traduction en tamazight, par le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), des textes législatifs fondamentaux sur la protection de l'enfance, conformément aux dispositions de la Constitution». Par ailleurs, la même responsable a fait savoir que depuis janvier 2019, plus de 1200 signalements relatifs à l'exploitation économique, à la maltraitance, à la mendicité et à la violence à l'égard des enfants ont été enregistrés. De son côté, le représentant de l'UNICEF-Algérie, Marc Lucet, a cité les textes de la convention internationale des droits de l'enfant, soulignant que plusieurs enfants sont toujours victimes de la discrimination, de la violence et de l'exploitation. Il a mis en avant, dans ce cadre, les résultats réalisés par l'Algérie en matière de protection de l'enfance et de promotion de ses droits. Intervenant à cette occasion, le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Bouzid Lazhari a mis en avant le rôle de la société civile dans la promotion des droits de l'enfant, estimant que la protection de l'enfance «est à la fois le devoir de la famille, des autorités publiques et de la société civile».