La campagne électorale pour l'élection présidentielle du 12 décembre débutera officiellement demain dimanche mettant en lice cinq candidats dont les dossiers ont été acceptés par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et validés par le Conseil constitutionnel. Les cinq candidats à la présidentielle sont l'ancien chef de gouvernement et président du parti Talaie el Hourriyet, Ali Benflis, l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, l'ancien ministre de la Culture et actuel secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, l'ancien ministre de Tourisme et président du Mouvement el-Bina, Abdelkader Bengrina, et le président du parti Front Al-Moustakbel, Abdelaziz Belaid. L'article 144 de la loi organique relative au régime électoral stipule que le retrait du candidat n'est ni accepté ni pris en compte après la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel, sauf en cas d'empêchement grave légalement constaté par le Conseil. Les cinq prétendants à la magistrature suprême ont commencé à rendre publiques les grandes lignes de leurs programmes électoraux, tout en appelant les électeurs à participer massivement au rendez-vous du 12 décembre. Abdelmadjid Tebboune, qui se présente en candidat indépendant, a rendu public son programme électoral, placé sous le slogan "Engagés pour le changement, capables de le réaliser", comportant 54 engagements pour l'instauration d'une "Nouvelle République". Parmi les engagements contractés par M. Tebboune, figurent "une large révision de la Constitution, une reformulation du cadre juridique des élections, un renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique et la mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics". Le président du parti Talaie el Hourriyet, Ali Benflis, a lui aussi présenté les grandes lignes de son programme électoral qui se veut une "transition globale" visant "la modernisation politique, économique et sociale du pays". Sous le slogan "Notre serment pour l'Algérie", M. Benflis a affirmé qu'il œuvrerait à un "changement global", conformément aux demandes et aux aspirations "justes et légitimes" du Hirak, alors que le président du mouvement el-Bina, Abdelkader Bengrina, a insisté de son côté, que son programme s'appuie essentiellement sur "le principe de consultation des Algériens sur les voies de sortie de crise, la récupération des fonds volés, la concrétisation de la sécurité alimentaire et territoriale de l'Algérie".