Le candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain a estimé, avant-hier vendredi, à Illizi, que le Sud algérien constitue l'alternative réelle pour l'Algérie pour les décades à venir. «Il est du droit de chaque Algérien de rêver de voir le Sahara érigé en Eden, eu égard aux richesses et atouts qu'il recèle, notamment en matière d'eaux souterraines, d'agriculture, de tourisme, d'énergie solaire et de ressources minérales», a-t-il indiqué. Animant un meeting électoral à la maison de la Culture Athmane Bali, Azzedine Mihoubi a développé les grands axes de son projet intitulé «Rêve du Sahara». Un projet, a-t-il dit, qui vise à booster le développement dans le Sud, et, a-t-il poursuivi, ériger cette région en soupape de sécurité pour l'économie nationale. A travers, a expliqué l'intervenant, la création d'une agence nationale d'investissement dans les régions du Sud, chargée d'examiner les projets d'investissement selon une vision locale décentralisée cristallisée par des compétences nationales parmi les enfants de la région. Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND) a, à l'occasion, promis, s'il venait à être élu président de la République, la création des zones franches pour développer le commerce intra régional, tout en mettant à jour les textes de loi régissant le commerce de troc. M. Mihoubi s'est également engagé à ériger le Sud en principal axe d'exportation hors hydrocarbures. Plaidant, au passage, la nécessité de mettre en place, pour ce faire, une agence nationale d'exportation, chargée de coordonner l'action entre les différents secteurs et parties prenantes et de réunir les conditions nécessaires à la réussite des projets de commerce extérieur à partir des besoins et propositions des exportateurs. Le projet «Rêve du Sahara», a poursuivi le candidat Azzedine Mihoubi, porte, en outre, sur l'appui de l'emploi à travers des crédits sans intérêt à accorder en priorité aux secteurs stratégiques tels que l'agriculture, avec la garantie de l'accompagnement permanent des jeunes entrepreneurs. «Au volet agricole, le projet introduit la plantation de cinq (5) millions de palmiers, tout au long du mandat présidentiel, à raison d'un (1) million de palmiers par an, et la conclusion d'accords de pâturage partagé avec les pays voisins», a-t-il poursuivi. Revenant sur la prochaine présidentielle, M. Mihoubi a estimé que polémiquer autour de sa tenue est une question dépassée. «L'Algérie se dirige vers une élection décisive», a-t-il dit soutenant qu'il est impossible d'ignorer les doléances du peuple consistant à aller vers des réformes politiques et économiques. «Le peuple est désormais un élément essentiel dans toute équation», a observé le candidat du RND qui a fait cas d'un débat télévisé entre les cinq candidats en lice pour l'élection présidentielle programmé par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour le 7 décembre prochain sur le plateau de la chaîne publique ENTV. Une occasion, a-t-il ajouté, pour parler plus et promouvoir les principales idées contenues dans mon programme. Abdelkader Bengrina à Afflou (Laghouat) : «Le taux des opposants à la prochaine présidentielle ne dépassait pas les 10%» Abdelkader Bengrina, candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain, a pour sa part, estimé, avant-hier vendredi à partir d'Afflou, une grande agglomération située dans la wilaya de Laghouat, où il a échappé au lynchage juste après son meeting qui n'a duré qu'une quinzaine de minutes, que le nombre de ceux qui sont contre la présidentielle de décembre prochain ne dépassait pas les 10%. Abdelkader Bengrina est également revenu sur la proposition du député européen Raphael Glucksmann de programmer, cette semaine, un débat sur la situation politique en Algérie, suivi d'une «résolution d'urgence», au Parlement européen, critiquant l'Union européenne qu'il a accusé de vouloir diviser l'Algérie. «Il y aura bien un débat sur l'Algérie et une résolution d'urgence la semaine prochaine à Strasbourg», a annoncé, avant-hier jeudi, l'eurodéputé qui a, à l'occasion, menacé de rendre publiques toutes les déclarations et «chacun assumera sa position au grand jour». «Je me battrai pour qu'elle soit le plus possible à la hauteur de votre incroyable révolution. Et qu'elle gagne surtout», a-t-il affirmé. Hier samedi, le candidat «Badissi Novemberi», a, depuis le chef-lieu de Laghouat, minimisé le caillassage de son convoi, appelant à la libération des personnes arrêtées suite à cet incident. «L'on dit que le convoi de Bengrina a été encerclé, puis caillassé. Ce n'est pas un mensonge. Environ vingt individus nous ont lancés des cailloux en nous insultant», a-t-il dit. Je n'ai, a-t-il poursuivi, qu'une seule demande à adresser aux services de sécurité. «Libérez les personnes qui m'ont lancé des cailloux !», a-t-il indiqué non sans pointer du doigt le directeur du bureau algérien d'une chaîne de télévision, d'un pays du Golfe qu'il soupçonne d'être derrière l'incident. «Si tu étais un homme, tu aurais rapporté la moitié de mon parcours lors duquel des centaines de personnes, enfourchant leurs chameaux, m'ont accompagné, en soutien aux élections», a lancé Bengrina à l'adresse de «l'instigateur». Abdelaziz Belaid a Oran : «Les citoyens appelés à ne pas prêter oreille aux discours d'intimidation» De son côté, le candidat du Front Al-Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a appelé, à partir d'Oran, les citoyens à ne pas prêter oreille aux discours d'intimidation, réaffirmant, au passage, son engagement à libérer l'économie et les initiatives. «L'Algérie ne traverse pas une crise financière, elle dispose de tous les moyens pour réaliser la prospérité à son peuple», a-t-il indiqué. Abdelaziz Belaid a, à l'occasion, mis en avant l'importance de choisir un dirigeant de la génération post-indépendance parmi ceux, a-t-il dit, qui ont les mains propres et la compétence nécessaire pour mener le pays à bon port, s'engageant, s'il venait à être élu à la magistrature suprême, d'ouvrir de grands chantiers de réformes pour asseoir un Etat où le peuple constituerait la seule source du pouvoir. Avant-hier vendredi, la police a procédé à plusieurs interpellations de manifestants dans le quartier de Medioni à Oran où le candidat à la présidentielle Abdelaziz Belaid, a animé un meeting électoral. Une dizaine de personnes, dont des militants des droits de l'Homme, ont été embarqués. Parmi les personnes arrêtées Kaddour Chouicha, responsable local de la LADDH, Kacem Said, Abdelhadi et une journaliste du quotidien Liberté qui ont été, croit-on savoir, libérées tard dans la soirée. Ils ont été interpellés au moment où la police chargeait des manifestants qui protestaient contre la tenue du meeting du candidat Abdelaziz Belaid.