Les candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain ont appelé mardi, au troisième jour de la campagne électorale, à poursuivre la lutte implacable contre la corruption et son éradication ainsi qu'à la restitution des fonds détournés. Rapporté par l'APS, le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a déploré lors de son déplacement à Ain Defla «l'hégémonie de la politique, notamment ces dernières années, sur les décisions et plans économiques, ce qui a donné lieu à l'usurpation par une minorité des richesses et atouts que recèle le pays, l'exclusion de certaines régions, la paralysie de nombre de projets et la suprématie des intérêts des gens au détriment de l'intérêt du pays», a-t-il dit lors d'un meeting électoral. Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, s'était engagé, pour sa part lundi soir à Blida, à «éradiquer la corruption et l'injustice» et à garantir «les libertés des différentes franges de la société». S'exprimant lors d'un meeting populaire organisé à la salle omnisports Chahid Mohamed-Baazizi consacré à la présentation de son programme électoral et rapporté par l'APS dans une synthèse sur le troisième jour de la campagne, M. Bengrina a promis, s'il est élu à la tête du pays, d'œuvrer à «garantir les droits des franges vulnérables et de la classe moyenne, et à assurer une répartition démographique équitable sur l'ensemble du territoire national, notamment le Sahara». Pour sa part, le président de Talaie el Houriyate, Ali Benflis qui a animé un meeting populaire dans la wilaya d'El Oued, au sud-est du pays, a appelé à bâtir une «économie forte, basée sur un nouveau modèle», faisant observer que cette entreprise passe par «le jugement de tous ceux qui ont été impliqués dans la dilapidation des deniers publics et impliqués dans des affaires de corruption et d'abus de fonctions». En ce sens, M. Benflis s'est engagé au cas où il serait élu président de la République à se soumettre au contrôle de la Cour des comptes, soulignant que ce sera le cas pour tous les responsables, lesquels doivent être aussi protégés car «ils incarnent la pérennité de l'Etat». Le candidat libre Abdelmadjid Tebboune, qui était à Béchar, a déploré, lui aussi, , la dilapidation des deniers publics qui touche la société algérienne. A cet effet, l'ancien Premier ministre a dénoncé le phénomène du «détournement de deniers publics et la détérioration du niveau de vie des citoyens», exprimant son engagement, dans le cas où il serait plébiscité président par le peuple, à poursuivre l'opération d'"assainissement" de la situation, à savoir la lutte contre la corruption et toutes les formes de dilapidation des deniers publics.