Les cinq candidats à la présidentielle du 12 décembre ont bouclé hier, dimanche, leur 8ème jour de campagne électorale. Tous les cinq n'ont pas raté l'occasion de souligner la nécessité de renforcer le front interne pour préserver la stabilité du pays et faire face aux menaces qui le guettent. Que ce soit Ali Benflis, Abdelkader Bengrina, Abdelmadjid Tebboune, Abdelaziz Belaid ou Azzedine Mihoubi, tous les cinq ont insisté sur la consolidation de la confiance placée dans les institutions de l'Etat. Faire face à ceux qui veulent attenter à la sécurité de l'Algérie à travers des opérations de déstabilisation et ceux qui complotent pour déstabiliser le pays. Si ces sept jours de campagne électorale entamée le 17 novembre dernier n'ont pas été riches en ralliements, elles l'ont été en tentatives de perturbations rapidement maîtrisées par les éléments des services de sécurité omniprésents. Pour l'heure les cinq candidats s'accrochent et sont loin de paraître essouffler. Mais vont-ils tenir le coup en maintenant la cadence même si certains sympathisants d'autres partis politiques ou indépendants recalés ont décidé de soutenir l'un ou l'autre? Toujours est-il, les électeurs ne sont pas en surdose d'informations et d'explications. Notamment sur le programme d'actions que chaque candidat affirme vouloir mettre en application aussitôt élu. Il faut dire que cette période de campagne électorale est riche en visites, contacts, informations, manipulations… Et lorsque les discours électoraux multiplient les axes et thèmes d'intervention, il ne faut surtout pas attendre des citoyens de juger tel ou tel autre propos de ralliement. A chacune de leur étape de campagne électorale dans la perspective de la présidentielle du 12 décembre prochain, les cinq candidats se disent porte-étendards de la poursuite du combat pour l'avènement d'une bonne gouvernance dans notre pays. Leurs déplacements dans différentes régions leur ont permis de tâter le pouls de l'électorat. Surtout d'enregistrer ce que ce dernier attend de l'élection d'un président à élire sur les cinq candidats proposés. C'est que partout où ils sont passés durant les sept précédentes journées, les candidats se sont engagés à inscrire leurs actions dans le combat pour un large rassemblement de toutes les couches du peuple autour des perspectives de refondation de l'Etat. Celles que chacun d'eux a énumérées dans ses discours de campagne. Il en est ainsi de l'aspect économique et social qu'ils comptent prendre en charge pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent. Il a été aussi question de la nécessité d'unir toutes les forces de la nation à l'effet de poursuivre le combat pour l'avènement d'une bonne gouvernance. Que ce soit Ali Benflis, Abdelaziz Belaïd, Abdelmadjid Tebboune, Abdelkader Bengrina ou Azzedine Mihoubi, chacun a affirmé vouloir arracher la faveur des voix des électeurs pour poser le grand jalon des projets. Certains d'entre-eux se sont attardés sur la reconstitution de la grande famille algérienne. Celle-ci est restée attachée aux convictions fortes de transformation pour la justice sociale et la démocratie en Algérie. D'autres candidats ont organisé l'espace de quelques minutes, un débat ouvert avec leurs électorats, militants, et sympathisants. Il en est sorti des engagements de procéder à l'élargissement de l'espace concertation avec les organisations où seront invités tous les citoyens. Dans les affirmations des uns ou des autres, il y a de temps en temps des engagements fermes. Tels ceux de Abdemadjid Tebboune pour la révision de la constitution et du code électoral ainsi que la criminalisation de l'argent sale pour juguler le phénomène de l'achat de sièges aux Assemblées populaires élues. Les engagements de Abdelkader Bengrina qui a affirmé que la bataille des algériens consiste, entre-autres à s'affranchir de la dépendance étrangère et à lutter contre toute manipulation de la Constitution et des constantes de la Nation ; Ceux du candidat Ali Benflis qui a estimé que l'Algérie est en mesure d'atteindre l'autosuffisance dans le domaine agricole, pour peu que le futur président de la République assure l'accès des agriculteurs aux terres, aux facilitations, aux crédits et à la mécanisation et à l'accompagnement. Il y a aussi les engagements de Abdelaziz Belaid. Il a estimé que le problème en Algérie n'est que politique et l'ancien régime a laissé des bombes à retardement. Dans cette campagne toutes les stratégies électorales sont expérimentées dont celles des caravanes et des visites de proximité. Pour bon nombre d'anciens élus, plus on s'approche de régions à problèmes plus les discours deviennent plus intensifs et la mobilisation davantage passionnante.