Les trois candidats à la présidentielle du 12 décembre prochain, Abdelaziz Belaid, Abdelkader Bengrina et Azzedine Mihoubi, se sont déplacés hier dans diverses wilayas du pays là où ils ont réaffirmé leurs convictions portant sur «la réforme de l'économie nationale» par des méthodes certes différentes. Le candidat à la présidentielle, Abdelaziz Belaid, a promis hier depuis la commune de Zéralda, la réforme des secteurs économique, commercial et financier en fonction de la compétitivité exigée, en se basant sur les atouts nationaux et en donnant la chance à l'élite et à l'université algérienne. Lors d'une réunion des étudiants, Belaid promet qu'il serait l'ambassadeur des étudiants algériens sur la scène politique, tout en ajoutant que s'il était élu président de la République, il serait le premier président algérien appartenant à des organisations estudiantines. Au passage, le président du front El Moustakbal a promis lors de la même réunion que s'il prenait ses fonctions comme président de la République, il va prendre en charge toutes les revendications soulevées par les étudiants et les enseignants. Pour ce faire, il a promis d'ouvrir des ateliers de dialogue pour résoudre les problèmes de l'université algérienne et le secteur de l'enseignement d'une manière générale. Il estime ainsi que le pays avait besoin de l'élite pour la construction d'un Etat fort et solide en ajoutant que «l'Algérie a besoin de tous ses enfants tant ceux de l'intérieur que ceux établis à l'étranger». À ce titre, Il a précisé que son programme électoral «accorde un intérêt particulier à l'individu algérien, que ce soit à l'intérieur ou à l'étranger, et ce à travers la réhabilitation de ses compétences et l'ouverture de la voie devant lui pour le travail et la créativité». Pour sa part, le candidat Abdelkader Bengrina a proposé, lors d'un meeting populaire animé à la salle omnisports des Eucalyptus à Alger, un nouveau modèle économique devant être «libre et social» et qui sera adopté après la conclusion d'un pacte socio-économique issu d'ateliers de dialogue national auxquels prendront part toutes les compétences. Ce pacte sera élaboré avec l'association de l'ensemble des acteurs politiques et économiques des secteurs public et privé, de la société civile et de l'élite nationale, lesquels définiront les choix socio-économiques du pays pour sortir de la crise économique et s'affranchir de la dépendance structurelle aux hydrocarbures. Pour le dixième jour de la campagne électorale, le candidat Azzedine Mihoubi a proposé depuis la wilaya de Béchar, la création d'un ministère de l'économie regroupant les départements ministériels des finances, de l'industrie, de la prospective, du commerce et de l'économie numérique. Selon lui, le rôle des ministères se limiterait à l'élaboration des choix stratégiques de l'Etat alors que les élus locaux et l'administration territoriale prendraient en charge la définition, la mise en œuvre et la gestion des programmes de développement. Le candidat s'engage, par ailleurs, à soumettre le Gouvernement à une évaluation semestrielle en termes de performance économique et de gouvernance.