Le secrétaire général par intérim du RND, Azzedine Mihoubi, a affirmé, hier mercredi, à Constantine, que l'Algérie n'est pas une République bananière. «C'est un pays libre, souverain capable de relever tous les défis», a indiqué le candidat. S'exprimant lors d'un meeting animé dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain, l'ancien ministre de la Culture a considéré que ces joutes électorales constituent un rendez-vous pour concrétiser la volonté du peuple. Devant ses partisans, Azzedine Mihoubi est revenu sur son programme électoral et son projet s'il venait à être élu à la tête de la Présidence de la République. Dont la proposition de la révision de la politique agricole du pays pour la mise en valeur des terres inexploitées et l'amélioration de la productivité par la création d'un système de microcrédits agricoles bonifiés et l'orientation de l'activité de la Banque d'agriculture et de développement rural (BADR) exclusivement vers le secteur agricole. S'agissant des petits agriculteurs, le candidat suggère la mise en place d'une politique publique en leur direction ainsi que la mise en valeur des terres en jachère, la soumission de l'exploitation des eaux des nappes phréatiques à une législation propre, le soutien à la production végétale et le développement de la labellisation des produits algériens. Comme il promet la modification de la loi relative à la concession des terres agricoles pour assurer les investissements, inventorier l'ensemble du foncier agricole inexploité, doter les exploitants agricoles d'une cartographie des terres disponibles, créer un portail électronique pour l'enregistrement des dossiers de demande de concession et, rendre publics les critères de sélection des exploitants agricoles. De son côté, le candidat du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, est revenu, hier à Médéa, sur le nouveau découpage administratif, annoncé, avant-hier mardi, en Conseil des ministres. «Créer des wilayas est du ressort du prochain président de la République, et non du gouvernement de gestion des affaires courantes. Ce ne sont pas vos prérogatives messieurs Bensalah et Bedoui !», s'est emporté l'ancien ministre du Tourisme, candidat autoproclamé favori. Non sans se demander si la création de ces nouvelles wilayas n'était qu'un subterfuge pour la promotion de certains walis délégués désignés par «la bande». Devant ses partisans, Abdelkader Bengrina a fait cas d'une «certaine administration» qui aurait donné des instructions pour «favoriser et faire la promotion» d'un autre candidat, à Baraki (Alger) et Chlef. Annonçant, au passage son intention de se plaindre auprès…. du Général du corps d'armée. «S'ils ne s'arrêtent pas, je vais envoyer une lettre au chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire», a-t-il indiqué. De son côté, le président du parti Talaie El-Houriyet, Ali Benflis était attendu à Bouira pour détailler les grandes lignes de son programme électoral. Principalement son engagement, s'il venait à accéder à la magistrature suprême, la mise en place d'un plan d'urgence d'ici 2024, en jetant les bases de la réindustrialisassion de l'Algérie en vue d'accroître une moyenne de 10% de participation de l'industrie au PIB. «Les objectifs du programme en question feront l'objet de larges consultations entre les opérateurs institutionnels et économique publics et privés, en ce sens que la stratégie de réindustrialisation sera axée sur de nouveaux pôles industriels pour le développement des secteurs où l'Algérie possède des intérêts comparatifs», a laissé entendre Ali Benflis. Enfin, le candidat Abdelaziz Belaid devait lui aussi revenir sur les grandes lignes de son programme électoral à Laghouat pour tenter de convaincre ses partisans.