Après la grève des magistrats qui a duré plus d'une semaine, c'est au tour des greffiers et corps constituants de reprendre le relais. Lors de leur journée de protestation, hier, les greffiers ont menacé d'entrer en grève ouverte, et ce, jusqu'à ce que leurs doléances soient prises en charges. Les déboires du ministère de la justice n'en finissent pas, ces dernières semaines. Le torchon brûle à nouveau entre le ministère de la tutelle et les magistrats, «dits outrés des dernières déclarations du ministre à leur égard». d'ailleurs, leur réaction après l'approbation par le ministère de la justice de seulement 189 recours sur plus de 1400 déposés et sur les dernières allégations du ministre de la tutelle, Belkacem Zaghmati qui a remis en question la formation des juges ainsi que leur aptitude à exercer dans le contexte actuel. Le club des magistrats (CM) a fustigé et critiqué les récentes déclarations du ministre qui ont provoqué «leur abasourdissement et consternation». Dans un communiqué rendu public, avant-hier, le club des magistrats a jugé utile et surtout indispensable de répondre au ministre qui selon leur communiqué ne fait que «critiquer comme ses prédécesseurs, sans proposer de solutions ou d'alternatives». Ils en énumérant les anciens ministres de la justice qui sont issus de la même école et eu la même formation et qui «ont eu la même attitude, sans aucune résolution». Parmi les ministres cités dans le communiqué « Amar Bentoumi, Mohamed Bedjaoui, Mohamed Chérif Kherroubi, Ahmed Ouyahia et Mohamed Charfi,», rappelant au passage que tous ces ministres «ont critiqué, et ce, depuis l'indépendance, les juges publiquement et de manière populiste, sans pour autant proposer de solution ou d'alternative». Le club des magistrats a évoqué les différents parcours de formation des juges et des moyens accordés à celle-ci, avant de s'attaquer à nouveau aux dernières déclarations de Belkacem Zaghmati, en l'appelant à respecter ses engagements à leurs égards. Pour rappel, depuis l'installation de Me. Zaghmati à la tête du ministère de la justice, le corps des magistrats est en ébullition. Après une grève qui a duré plus d'une semaines et après la prise en charge de leurs revendications suite à une entente conclue avec le syndicat national des magistrats, (SNM), ce dernier menace de revenir à la charge après la publication de la liste des affectations validées après l'examen des recours. Au même moment, les greffiers et corps constituant dépendant de la cour d'Alger menacent, à leur tour d'entrer en grève si leurs revendications socio-professionnelles ne seront pas prises en charge. Depuis des semaines la protestation s'accroit et la crise s'accentue.