C'est clair que l'Algérie en tant que pays producteur du pétrole n'a d'autre alternative que de signer et d'approuver la décision du nouvel accord décidé entre les pays membres de l'Organisation des pays producteurs du pétrole (Opep) et leurs nouveaux alliés dont la Russie qui conduit les pays hors-Opep. Le procès continua jusqu'au soir et le lendemain, jeudi 5 décembre, cela continue, de nouvelles «têtes» apparaissent devant le juge et révèlent des «chiffres, des vérité. La décision impose une révision à la baisse de 500.000 baril/jour du quota de production déjà fixé en 2016 à 1,3 million baril/jour. Objectif : relever les prix du pétrole sur le marché mondial en mutation permanente. Cette décision serait «sans incidence pour l'Algérie, selon le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, qui a réitéré, lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale, Chaîne I, que «l'Algérie procédera progressivement à la réduction de son volume de production de 12.000 barils/jour, et ce, conformément à la convention signée avec le cartel». Pour le ministre de l'Energie, cette réduction n'aurait aucune conséquence sur la productivité du secteur des hydrocarbures et surtout sur les flux en devises. C'est-à-dire sur les contrats de partenariats et la rentabilité des projets en cours de réalisation ou achevés. Cependant, le ministre ne nie pas l'importance de renforcer l'investissement dans le secteur gazo-pétrolier et le rôle de la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach) afin de prévenir toute éventualité d'effondrement des prix sur le marché mondial qui est imprévisible et surtout incontrôlable. Il dépend, toutefois, des équilibres entre la constante de l'offre et la demande qui permet de maintenir une certaine stabilité et créer de la croissance et stopper l'inflation galopante. De plus que les stocks américains ont atteint ces dernières années leur taux record et le taux directeur de la Fed, également, ont été stabilisé afin d'arrêter la saignée des cours du pétrole et surtout éviter un contre-choc pétrolier qui s'abat sur la santé financière des pays et provoquerait un crash boursier irréversible, comme était le cas en 1929 ou 1986. L'objectif des pays producteurs du pétrole membres ou non du cartel est de soutenir production régulière, contrôlée et surtout redresser les prix et relancer l'investissement, sur une plateforme plus sûre. Il faut penser à ses propres intérêts. L'Algérie aspire dans cette spirale se frayer un chemin et profiter, peut-être des tensions géostratégiques qui font que de grands pays producteurs du pétrole sont pris en otage d'une guerre d'intérêt languissante. L'image du capitalisme contrôlé et de l'impérialisme politique qui gangrène le monde. Pour atteindre cet objectif, l'Algérie doit dépasser ses complexes et paresse et entamer les grands défis. A commencer par la mise en place d'une nouvelle stratégie d'investissement afin de séduire les investisseurs étrangers et arrêter de se contenter de la maintenance et de la sous-traitance. Le fléchissement des investissements est une réalité, en effet, que déplore le ministre de la tutelle qui a précisé lors de son passage à la radio, l'importance de raviver ce levier qui certes n'a pas impacté le volume de la production ces dernières années, mais reste un obstacle à surmonter. « Il faut renforcer l'investissement dans le secteur des hydrocarbures afin de subvenir à la demande interne et surtout augmenter la réserve nationale en la matière», a-t-il souligné, évoquant, dans cette mesure, «l'objectif de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée récemment, par la majorité qui est d'offrir une nouvelle chance et alternative à la Sonatrach afin qu'elle puisse élargir ses recherches, ses activités d'explorations et d'exploitation des potentiels décelés. Sachant que la compagnie n'a pas fait de réelles nouvelles découvertes depuis des mois, ce qui menace sa stabilité et son activité sur le marché. Désormais, la Sonatrach est dotée de nouvelle réglementations et matériels lui permettant de travailler et mettre en œuvre ses politiques de développement du secteur, avec des partenaires locaux ou internationaux. «Il faut assurer plus de moyens et perspectives afin d'extraire et exploiter le potentiel énergétique fossile afin de soutenir la balance commerciale», indique Mohamed Arkab, qui par cette déclaration confirme l'éventualité ou le risque de s'inspirer des vieilles politiques, celle de la rente pétrolière comme étant l'unique source de financement du pays. Une solution peut-être temporaire que compte adopter les autorités qui tendent à promouvoir l'industrie pétrochimique afin de soutenir l'activité interne du secteur et limiter le recours aux étrangers.