A travers son premier discours à la nation à l'issue de la cérémonie d'investiture au Palais des Nations, jeudi, on sent la détermination du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affronter à bras-le-corps, les grand problèmes qui l'attendent et qui touchent principalement au développement économique et social et concernant donc l'ensemble des Algériens. Son objectif : bâtir une économie nationale forte, diversifiée, génératrice de richesses, créatrice d'emplois et vecteur de bien-être social à même de renforcer notre sécurité alimentaire et de mettre le pays à l'abri de la funeste dépendance aux hydrocarbures et vis-à-vis de l'étranger. Dans ce sens, il a lancé un «appel sincère à tous les hommes d'affaires patriotes honnêtes et aux entreprises économiques publiques et privées à investir en force dans tous les secteurs et dans toutes les régions du pays», assurant que «l'Etat leur apportera tout le soutien requis et leur accordera tous les avantages nécessaires». Le Président Tebboune fonde beaucoup d'espoirs dans les jeunes comme le prouve l'engagement qu'il a pris que l'Etat «lancera un plan d'action en direction des jeunes afin de leur permettre de créer des start-up et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite et à la valorisation de la production nationale». Le premier grand défi posé au Président est, visiblement, de mobiliser les opérateurs économiques et motiver les jeunes, pour relancer le développement national tant de fois contrarié au cours des quatre dernières décennies. Il s'est engagé à soutenir pour «contribuer de concert à la réalisation du développement national global». A une seule condition: «l'Etat sera intransigeant dans la gestion des deniers publics». Les crédits accordés par les banques publiques et les multiples avantages financés par l'argent public, c'est-à-dire l'argent des Algériens, doivent aller à des actions de développement et non à des dépenses de luxe et de prestige ou des achats de biens à l'étranger. Le deuxième grand chantier est lié au précédent : réduire les importations «afin d'éviter tout gaspillage de la devise, de promouvoir la production nationale, de renforcer le rôle économique des collectivités locales et de diversifier les domaines économiques à l'instar de l'économie montagnarde, saharienne et côtière». Le sauvetage du système éducatif constitue une priorité aux yeux de beaucoup d'Algériens et le Président Tebboune en est conscient dans la mesure où il veut promouvoir l'économie du savoir, une œuvre de longue haleine. Le secteur de l'éducation «devenue une préoccupation pesante pour la famille et l'Etat à la fois», a affirmé Abdelmadjid Tebboune. Il a promis de renforcer les cantines et le transport scolaire à travers tout le territoire national, notamment dans les régions enclavées, les zones rurales et les régions du Sud ». L'enseignant, devra être choyé matériellement et socialement». Quant au secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, comment lui permettre de jouer «un rôle pionnier dans l'édification de la nouvelle République algérienne» et comment faire de l'Université «la locomotive de l'édification d'une économie forte»? C'est un des chantiers ouverts par le nouveau Président. Abordant le volet social, M. Tebboune a affirmé que ce domaine «bénéficiera de toute l'attention et aura une grande priorité en vue de promouvoir le niveau de vie du citoyen algérien». Au plan social, ce sont également d'autres grands chantiers qui vont mobiliser les forces vives du pays. Pour réaliser, par exemple, l'engagement du Président que l'Etat s'attèlera à «éradiquer définitivement la crise du logement». «Je n'accepterai jamais qu'un Algérien vive dans un taudis ou une baraque, par souci de préserver sa dignité», a dit le Président Tebboune. Protéger le pouvoir d'achat et l'augmenter, garantir l'accès des citoyens à une prise en charge sanitaire de qualité, mettre en place un «plan intégré de prévention à travers le diagnostic gratuit et précoce des hommes et des femmes, notamment en ce qui concerne les pathologies liées à l'âge, ainsi que l'encouragement du diagnostic gratuit à travers les écoles, les universités et les centres de formation», le sport, la culture,… La condition politique à tous ces chantiers, est dans la main tendue au hirak et dans l'engagement de moraliser la vie publique grâce à une nouvelle Constitution.