Un retour à la nature et la terre semble une alternative incontestable pour subvenir aux besoins internes et surtout pour parvenir à garantir une certaine « autosuffisance alimentaire ». Plus qu'un deal, c'est une urgence vu la situation économique actuelle du pays. C'est dans cette perspective que le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari, oriente ses efforts à travers l'élaboration en cours d'une feuille de route pour la relance du programme de renouveau rural et agricole dans l'objectif d'augmenter les capacités de production et valoriser le produit des régions rurales et montagneuses ainsi que la modernisation du secteur pour devenir plus innovant et plus rentable, a indiqué un communiqué de la tutelle. Depuis plusieurs mois, au moment où tout tourne au ralenti en raison de la situation économique instable, le ministère de l'Agriculture tente de revoir ses priorités et de relancer l'activité agricole et lui donner plus de moyens et de motivations. D'ailleurs, le département de Chérif Omari s'est focalisé dans son programme sur la façon et les initiatives à prendre pour développer ce secteur multidimensionnel. « Le programme de renouveau rural et agricole figure parmi les programmes socioéconomiques les plus efficaces de par les résultats positifs enregistrés », a souligné, Chérif Omari lors de d'une réunion de coordination consacrée à l'examen de plusieurs questions liées au secteur à laquelle ont pris part le secrétaire général du ministère, le chef de cabinet ainsi que les cadres centraux du Groupe Génie rural (GGR), de la Direction générale des forêts (DGF) et du Bureau national des études pour le développement rural (Bneder), a revélé le même document. Le renouveau agricole concernera l'innovation institutionnelle unique en son genre que prône ce projet qui devrait « permettre d'assurer un développement durable et d'impliquer les différents secteurs dans la prise de décisions d'investissement appropriées, à travers la prise en considération de la spécificité de l'espace rural, l'attraction de la main d'œuvre rurale et son intégration dans les projets d'investissement, tout en veillant à sa stabilité », a-t-il indiqué en mettant l'accent sur l'importance de l'élaboration d'une feuille de route traçant les différentes marches à suivre pour la relance de l'activité agricole dans toute ses dimensions. L'objectif de cette relance et du programme de renouveau rural et agricole « est à même de valoriser le produit local, diversifier les activités économiques en milieu rural et assurer la stabilité des familles rurales, tout en améliorant leurs conditions de vie », a précisé Omari, qui a expliqué récemment, lors d'une intervention médiatique, l'importance de moderniser les techniques et les méthodes de travail adoptées dans l'exploitation agricole, insistant, de ce fait, « sur l'impératif de rattraper les insuffisances enregistrées dans le cadre de ce programme en vue de relancer les potentialités de l'économie rurale et montagnarde. Cette démarche permettra de renforcer, appuyer et vulgariser les capacités de production des agriculteurs et des exploitations agricoles », a-t-il rappelé. Cependant, pour ce faire, il faudra redoubler d'effort et surtout soutenir les agriculteurs et tous les autres acteurs pour trouver conjointement avec le ministère de la tutelle « de nouvelles formules en vue d'améliorer le rendement à travers le recours aux technologies modernes et du savoir-faire, notamment en ce qui a trait à la numérisation, et ce pour renforcer la productivité agricole, et partant, créer de la richesse et des emplois », souligne le même communiqué. L'Algérie a plus que jamais besoin de toutes ses compétences et leur savoir-faire pour faire face à la situation économique actuelle et surtout relever les défis de 2020. Une année qui s'annonce très difficile.