Elu à l'unanimité des 522 participants au 13ème congrès extraordinaire national du 21 juin 2019 au titre de secrétaire général de l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), Salim Labatcha le nouveau patron de cette instance devrait réagir de toute urgence. Il doit le faire pour éviter que la représentativité de son institution ne redevienne ce qu'elle a été de 1997 à 2019, c'est-à-dire un lieu de non droit, de dépassements, de corruption et autres atteintes aux droits fondamentaux des travailleurs. C'est en tout cas ce que reflète actuellement la situation enregistrée à l'Union de wilaya de Annaba. A ce niveau, on peut affirmer, au vu des documents avancés et des positions enregistrées de part et d'autres, qu'un appel de détresse est lancé. Il l'est à destination de la centrale syndicale UGTA qui doit rapidement rappeler à l'ordre les acteurs directs du conflit. Il s'agit du syndicat de l'entreprise Algérienne Des Eaux (ADE) qui comptabilise plus de 900 travailleurs et de l'Union de wilaya (U.W) UGTA. Ce qui ne fait pas le jeu de l'actuel SG de l'UW appréhendant l'investiture prochaine de son adversaire. Par son suivi méthodique et efficace des affaires de l'entreprise, le SG du syndicat a eu l'aval de la majorité des travailleurs. D'autant qu'il a affirmé que les dispositions prises sont conformes au règlement intérieur de l'entreprise. Elles servent de point d'ancrage au syndicat pour chercher des solutions à tout conflit ou atteinte aux droits des travailleurs et de leurs représentants. Ces dispositions ont servi à plusieurs reprises à calmer l'impatience des travailleurs qui, se faisant, ont lancé leur appel de détresse. Non seulement il est destiné à la centrale syndicale UGTA, à leurs représentants syndicaux et à leurs employeurs il l'est aussi à l'adresse des autorités. Cet appel dénonce le piétinement des règles de gestion de la structure syndicale UGTA Annaba. Ceci intervient au moment où l'environnement socioéconomique national est marqué par l'approfondissement de la crise financière et géostratégique et par le manque d'investissement national et étranger. Ce que pour des raisons qui restent à déterminer, l'actuel SG de l'Union de Wilaya UGTA de Annaba ne semble pas prendre en considération. D'où cette situation conflictuelle opposant depuis des mois les deux partenaires. Ils sont censés avoir un seul et même objectif : la défense des droits des travailleurs. Particulièrement en ces moments d'émergence d'une nouvelle centrale syndicale menée par Salim Labatcha au titre de nouveau secrétaire général. Elle a été bâtie sur les cendres de celle menée pendant 22 ans par Abdelmadjid Sidi Saïd au gré de la volonté des gestionnaires de l'ancien système. L'actuel SG de l'UW Annaba était très proche de Sidi Saïd. Il lui obéissait au doigt et à l'œil. Avec cette affaire appelée à être traitée par le tribunal d'Annaba suite à un dépôt de plainte du syndicat de l'entreprise, Cette affaire intervient en parallèle avec celles à traiter dans les prochains jours par le doyen des juges d'instruction. Elles le seront en même temps que seront cités des ministres et hommes d'affaires emprisonnés à El Harrach ou bénéficiaires de la liberté provisoire. Dans le lot des affaires à traiter il y a le gros dossier des 10 milliards DA impliquant la centrale syndicale UGTA et Khelifa banque. Au vu de la liste des responsables accusés dont Saïd Bouteflika et Ali Haddad, il y a celui que l'on cite comme étant le premier milliardaire de la classe laborieuse à travers le monde. C'est, éventuellement sur ce chamboulement à la maison mère UGTA que compte le SG de l'union de wilaya Annaba pour abattre ses cartes maitresses. En a-t-il réellement ? Il faut dire que bon nombre de syndicalistes et chefs d'entreprises ou responsables d'institutions étatiques figurent sur la liste des mis en cause ou des témoins. Ce sont pour la plus part des anciens membres influents du secrétariat national chargé de l'organique. A l'image de Tayeb Hmarnia qui traine des casseroles depuis 1997 jusqu'à récemment. Tout autant que Abdelmadjid Sidi Saïd, ils ont fait de l'UGTA un fonds de commerce pour eux et leurs proches.