La révision de la Constitution était un principal dossier que comptait ouvrir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa campagne électorale en novembre de l'année dernière. Le chef de l'Etat a ouvert le chantier, pour la révision de la Constitution, et ce, en créant un comité d'experts chargés de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, d'après ce qu'a annoncé la présidence de la République dans un communiqué. «La création du comité d'experts vient concrétiser un des engagements que M. le président de la République a placé à la tête des priorités de son mandat à la présidence de la République, celui de l'amendement de la Constitution», a-t-on expliqué dans le document. Cette révision de la Constitution constitue «la pierre angulaire pour l'édification d'une nouvelle République afin de réaliser les revendications de notre peuple exprimées par le mouvement populaire», a-t-on estimé. Dans ces perspectives, le chef de l'Etat «entend procéder à une réforme en profondeur de la Constitution à laquelle il s'y est engagé, en vue de favoriser l'émergence de nouveaux modes de gouvernance et de mettre en place les fondements de l'Algérie nouvelle». C'est pour contribuer, a ajouté la présidence dans le communiqué, «à la réalisation de cet objectif que le comité d'experts est institué. Il sera présidé par le professeur Ahmed Laraba, dont les compétences en matière de Droit sont reconnues, tant au niveau national, qu'international et sera composé de compétences universitaires nationales avérées». Un délai de deux mois pour présenter le projet Le comité aura plusieurs tâches à faire dans le cadre de ce projet. Il est donc chargé d'«analyser et évaluer, sous tous ses aspects, l'organisation et le fonctionnement des institutions de l'Etat et à présenter au président de la République des propositions et recommandations ayant pour objet de conforter l'ordre démocratique fondé sur le pluralisme politique et l'alternance au pouvoir», a-t-on expliqué. «Les propositions et recommandations du comité devraient également permettre de prémunir notre pays contre toute forme d'autocratie et d'assurer une réelle séparation et un meilleur équilibre des pouvoirs en introduisant davantage de cohérence dans le fonctionnement du pouvoir exécutif et en réhabilitant le Parlement notamment dans sa fonction de contrôle de l'action du gouvernement», a-t-on ajouté. Selon la présidence de la République, ce comité aura également à «proposer toute mesure de nature à améliorer les garanties de l'indépendance des magistrat, à renforcer les droits des citoyens et à en garantir l'exercice, à conforter la moralisation de la vie publique et à réhabiliter les institutions de contrôle et de consultation». C'est dans un délai de deux mois de la date de l'installation du comité, que les conclusions de ses travaux seront traduites dans un rapport et un projet de la loi constitutionnelle. Une fois remis, «le projet de révision de la Constitution fera l'objet de larges consultations auprès des acteurs de la vie politique et de la société civile avant d'être déposé, suivant les procédures constitutionnelles en vigueur, auprès du Parlement pour adoption», a expliqué la présidence avant de préciser que «le texte adopté par le Parlement sera ensuite soumis à un référendum populaire».