Alors que le déconfinement démarre dans plusieurs pays, certains d'entre eux commencent à réfléchir sur l'idée d'établir des «certificats d'immunité» aux personnes guéries du Covid-19. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a émis des réserves sur cette idée, en s'interrogeant sur la possibilité d'attraper plusieurs fois le virus. Après les cas de récidives qui ont été constatés en Corée et en Chine, l'OMS a douché avant hier les espoirs de ceux qui misaient sur une éventuelle immunité des personnes ayant été confrontées au coronavirus, au moment où certains pays mettent en place des programmes de tests sérologiques en vue du déconfinement. «Il n'y a actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises du Covid-19 et qui ont des anticorps soient prémunies contre une seconde infection», a prévenu l'Organisation mondiale de la santé, incitant à ne pas relâcher les efforts, car la menace d'une deuxième vague mortelle plane toujours. Ainsi, avec un bilan de plus de 53.000 décès, les Etats-Unis est le pays ayant enregistré le plus de morts suivis par l'Italie (26.384), l'Espagne (22.902), la France (22.614) et le Royaume-Uni (20.319). La moitié de l'humanité reste confinée et en Espagne, troisième pays le plus endeuillé du monde, les enfants trépignent, pressés de sortir de leur maison pour la première fois depuis six semaines. Le pays, soumis depuis le 14 mars à un confinement extrêmement strict prolongé jusqu'au 9 mai inclus, interdisait jusqu'à présent aux moins de 14 ans de sortir, même accompagnés de leurs parents. A partir de dimanche, les petits pourront «sortir pour se promener ou jouer dans la rue une fois par jour durant une heure et dans un rayon d'un kilomètre de leur domicile». Le 2 mai, les adultes auront le droit eux de sortir faire du sport ou de se promener. Le monde musulman a lui entamé le mois du Ramadhan sans prières collectives ni repas partagés : les portes des mosquées restent closes et les rassemblements familiaux sont interdits. Sachant bien que la prospérité et le développement d'un pays ne sont pas forcément un gage de réussite face à la pandémie Covid-19, mais plutôt, sa gestion par les autorités concernées. De ce fait, les mesures de confinement sanitaire a montré son efficacité de contenir la propagation du virus. Ce qui prouve ainsi que la diminution des mesures de quarantaine décidée dans certains Etats va souvent de pair avec de nouvelles règles de circulation et de vie. Par ailleurs, la course est engagée entre laboratoires pour trouver le remède au coronavirus avec une demi-douzaine d'essais cliniques, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne. Une initiative lancée par l'OMS, regroupant plusieurs pays d'Europe, le continent le plus endeuillé avec plus de 122.000 décès, sur plus de 200.730 au total dans le monde, vise à accélérer la production de ces traitements, tests et vaccins. Mais ni la Chine, d'où est partie la pandémie fin 2019, ni les Etats-Unis ne s'y sont associés. Aux Etats-Unis, le pays qui déplore le plus lourd bilan, Donald Trump a promulgué un nouveau plan d'aide de près de 500 milliards de dollars, pour soulager entreprises et hôpitaux. Il y a urgence: le Produit intérieur brut américain devrait plonger de 12% ce trimestre. Au Brésil, où le président d'extrême droite Jair Bolsonaro est accusé de passivité face à la pandémie, les habitants des favelas ont décidé d'agir de leur propre chef. «La favela doit se battre, car si elle attend le gouvernement, elle n'y arrivera jamais», explique Thiago Firmino, un guide touristique de 39 ans qui s'est porté volontaire pour désinfecter les ruelles de son quartier, la favela Santa Marta à Rio de Janeiro.