Depuis plus de deux semaines, les prix des cours du pétrole reprennent des couleurs, soutenus par la reprise de la production industrielle de la Chine et d'autres pays qui ont entamé la période de déconfinement, mais aussi par la baisse du volume de la production des pays de l'Opep+, conformément aux décisions de l'accord conclu le 12 avril dernier. Dans sa dernière déclaration, le ministre de l'Energie algérien, Mohamed Arkab, a réitéré son optimisme quant à la reprise du marché au deuxième semestre de l'année en cours. Affirmant, au même titre, que l'Algérie avait réduit sa production de pétrole conformément à l'accord de l'OPEP+ du 12 avril dernier, fixée à 200 000 bj, a priori, et s'est dit confiant que « tous les pays signataires respecteront les engagements pris ». Les prix du pétrole affichent pour la troisième semaine consécutive une légère hausse profitant de la baisse de la production américaine et la reprise progressive de l'activité économique chinoise et européenne qui ont entamé la phase de déconfinement. A la clôture de la séance du marché pétrolier vendredi, et après la publication des nouvelles statistiques positives de la production industrielle en Chine, interprétant comme un signe encourageant pour la demande d'or noir. Le baril de Brent a terminé à 32,50 dollars enregistrant une hausse de 4,4% par rapport à la clôture de jeudi dernier. Même trend pour les prix du baril américain de WTI qui a rebondi, de son côté de 5,9%, pour se stabiliser à 29,43 dollars. Selon les experts cette reprise est due particulièrement à la hausse de la production industrielle chinoise qui semble être plus soutenue que prévue. Une première depuis « le début de l'année et le signe d'un retour progressif à la normale dans le premier pays à avoir été touché par l'épidémie du Covid-19 », selon le site spécialisé prixdubaril qui a rapporté qu'au départ les experts et analystes étaient pessimistes quant à un retour accéléré de la production chinoise en raison de la pandémie, ce que contredisent les dernières statistiques chinoises. Il semblerait que la situation du marché pétrolier commence à s'éclaircir après le dernier choc des prix du baril américain passé sous la barre de zéro dollar. Ce retour se confirme progressivement et s'adapte à la conjoncture exceptionnelle internationale. La reprise de l'activité économique mondiale après plusieurs mois de confinement contre le Covid-19 aide les prix du pétrole à renouer les références d'avant la pandémie. La baisse de la production par les pays de l'Opep+ pour réguler les prix du pétrole et le repli même léger des réserves américaines contribuent, également, à la relance du marché pétrolier. Ce dernier réagi aussi à la réduction de la production des pays poids lourds de la production pétrolière, la Russie et l'Arabie saoudite qui ont déjà entamé la baisse comme les autres pays afin de rééquilibrer le marché pétrolier dont la tendance devra s'accélérer au cours des prochains trimestres, comme l'avait déjà prédit le ministre de l'Energie algérien. Ce dernier avait souligné dans une récente déclaration que « les conditions et les perspectives du marché pétrolier interpellent tous les producteurs et exigent un respect total de l'accord de réduction de production », estimant que « le plus difficile est derrière et la situation du marché va s'améliorer rapidement grâce à la reprise de l'activité économique et à l'action des pays de l'OPEP+ ».