Le Ramadhan se termine dans quelques jours et il n'est pas exagéré d'affirmer que cette année, il a été marqué par la rupture avec les pratiques de hausse vertigineuse des prix qui s'étaient imposées comme une fatalité depuis de très longues années. Ce constat fait par les Algériens est naturellement partagé par le ministre du Commerce, Kamel Rezig, qui estime que les prix de la majorité des produits de consommation étaient «raisonnables» et à la portée de tous, en dépit de la conjoncture particulière que traverse le pays en raison de la pandémie du nouveau coronavirus et du confinement sanitaire. Certes, a-t-il souligné, est liée à l'action de l'ensemble des cadres des ministères du Commerce et de l'Agriculture, les agents de contrôle commercial, mobilisés au niveau national, ainsi que les commerçants, fellahs, éleveurs, industriels et services de sécurité qui ont contribué à la stabilité du marché en ce mois sacré. Elle a pu être réalisée grâce à la coopération entre les ministères du Commerce, de l'Agriculture et du développement rural, de l'Industrie et des services de sécurité (police et Gendarmerie nationale), des commerçants, et de l'Association de protection du consommateur. Au centre de cette coopération, il y a le travail de la commission mixte (ministère du Commerce et ministère de l'Agriculture et du développement rural), chargée du suivi et de l'organisation des marchés en ce mois sacré. La commission tiendra une réunion avant la fin de Ramadhan, qui sera présidée par les deux ministres et dédiée à une évaluation globale des actions qu'elle a menées durant le mois sacré. Cette commission mixte est appelée d'élargir ses missions pour suivre et d'organiser le marché tout au long de l'année et non seulement durant le Ramadhan, a fait savoir Kamel Rezig. Des préparatifs sont également en cours pour la mise en place d'une commission de moralisation de l'action commerciale regroupant des représentants des ministères du Commerce, de l'Agriculture, des Finances et de l'Industrie ainsi que des services de sécurité en vue de mettre fin à l'anarchie dans les marchés. Intervenant mercredi lors de la deuxième réunion de la commission mixte (ministère du Commerce et ministère de l'Agriculture et du développement rural), chargée du suivi et de l'organisation des marchés en ce mois sacré, Kamel Rezig s'est félicité de «la stabilité des prix durant le mois de Ramadhan par rapport aux années précédentes», ajoutant que «les prix de la majorité des produits de consommation sont à la portée de tous». Il a précisé que la situation exceptionnelle que traverse le pays, en raison de la pandémie de Covid-19 et du confinement sanitaire ont entrainé l'annulation du programme des foires, points de vente et ventes promotionnelles, prévues initialement. Le ministre a souligné que les interventions ont contribué à la stabilité du marché en termes d'approvisionnement, de disponibilité et de prix, affirmant que tous ces facteurs réunis «ont fait que les prix de 90% des produits de consommations soient raisonnables et à la portée du citoyen modeste, d'une part et satisfaisants pour les commerçants et les agriculteurs et non préjudiciables à leurs intérêts, d'autre part». Evoquant également les fluctuations enregistrée ces derniers jours dans les prix des viandes blanches, notamment le poulet, Kamel Rezig affirmé que toutes les mesures ont été prises en coordination avec le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural pour approvisionner le marché et trouver les moyens de proposer «des prix raisonnables», qui soient satisfaisants tant pour les éleveurs que pour le citoyen. Par ailleurs, le ministre du Commerce a coprésidé, dimanche avec le ministre délégué chargé du Commerce extérieur Aissa Bekaï, les travaux d'un comité de réflexion dédié à l'examen du principe de spécialisation des opérateurs économique vendeurs en l'état et le cahier des charges régissant leur activité, a indiqué le ministère dans un communiqué. Autre initiative lancée par le ministère du Commerce : la vente en détail ou en gros des appareils électroménagers, destiné pour le chauffage durant la saison de l'hiver prochain doit s'accompagner d'un détecteur de CO2. Face à l'ampleur des dégâts causés par le monoxyde de carbone, qui fait des centaines de victimes par an dans le pays, le ministère du Commerce va imposer le détecteur de gaz en accompagnement de l'appareil lors de sa vente.