Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a estimé mercredi à Alger que les prix de la majorité des produits de consommation étaient "raisonnables" et à la portée de tous en ce mois de Ramadhan, en dépit de la conjoncture particulière que traverse le pays en raison de la pandémie du nouveau coronavirus et du confinement sanitaire. Intervenant lors de la deuxième réunion de la commission mixte (ministère du Commerce et ministère de l'Agriculture et du développement rural), chargée du suivi et de l'organisation des marchés en ce mois sacré, M. Rezig s'est félicité de "la stabilité des prix durant le mois de Ramadhan par rapport aux années précédentes", ajoutant que "le prix de la majorité des produits de consommation sont à la portée de tous". Ces résultats sont le fruit d'une coopération entre les ministères du Commerce, de l'Agriculture et du développement rural, de l'Industrie et des services de sécurité (police et Gendarmerie nationales), des commerçants, et de l'Association de protection du consommateur, a-t-il précisé relevant que la situation exceptionnelle que traverse le pays, en raison de la pandémie de Covid-19 et du confinement sanitaire ont entrainé l'annulation du programme des foires, points de vente et ventes promotionnelles, prévues initialement. Le ministre a fait souligner que les interventions ont contribué à la stabilité du marché en termes d'approvisionnement, de disponibilité et de prix, affirmant que tous ces facteurs réunis "ont fait que les prix de 90% des produits de consommations soient raisonnables et à la portée du citoyen modeste, d'une part et satisfaisants pour les commerçants et les agriculteurs et non préjudiciables à leurs intérêts, d'autre part". Globalement, "l'évaluation est bonne", nonobstant quelques perturbations enregistrées en particulier les deux premiers jours du Ramadhan qui avaient coïncidé avec le week-end (vendredi et samedi) en raison de la fermeture des marchés de gros, d'où l'intervention de la commission pour interdire la fermeture pendant tout le Ramadhan. Evoquant également les fluctuations enregistrée ces derniers jours dans les prix des viandes blanches, notamment le poulet, M. Rezig a que toutes les mesures ont été prises en coordination avec le ministère de l'Agriculture et du développement rural pour approvisionner le marché et trouver les moyens de proposer "des prix raisonnables", qui soient satisfaisants tant pour les éleveurs que pour le citoyen. A ce propos, le ministre a tenu à remercier l'ensemble des cadres des ministères du Commerce et de l'Agriculture, les agents de contrôle commercial, mobilisés au niveau national, ainsi que les commerçants, fellahs, éleveurs, industriels et services de sécurité ayant contribué à la stabilité du marché en ce mois sacré. De son côté, le SG du ministère de l'Agriculture et du développement rural, Hamid Hamdani, a fait état d'une abondance en matière d'approvisionnement et d'une stabilité des prix, remerciant les fellahs, les éleveurs, les cadres des ministères et les Groupes sous tutellemobilisés pour garantir cette stabilité. Le travail de la commission mixte a prouvé que la coopération et l'association dans le suivi du marché permettaient de le maîtriser et de faire face à tout imprévu ou phénomène en temps réel, a estimé M. Hamdani rappelant que l'intervention des services concernés ces derniers jours pour la stabilité des prix des viandes blanches tout en garantissant les intérêts des éleveurs. Pour rappel, il s'agit de la deuxième réunion de cette commission mixte après celle tenue depuis une semaine au siège du ministère de l'Agriculture sous la présidence du ministre Cherif Omari.Il est également prévu, selon M. Rezig, la tenue d'une autre réunion avant la fin de ramadhan, qui sera présidée par les deux ministres et dédiée à une évaluation globale des actions menées durant le mois sacré dans le cadre de l'action de la commission. Dans ce sens, M. Rezig a fait état d'une étude en cours sur les cadres juridiques pour asseoir et élargir les missions de cette commission mixte afin de lui permettre de suivre et d'organiser le marché tout au long de l'année et non seulement durant le Ramadhan. Des préparatifs sont en cours pour la mise en place d'une commission de moralisation de l'action commerciale regroupant des représentants des ministères du Commerce, de l'Agriculture, des Finances et de l'Industrie ainsi que des services de sécurité en vue de mettre fin à l'anarchie dans les marchés.