Les «activistes» qui s'étaient singularisés par leurs slogans aventuristes, exprimés dans une forme fantaisiste, durant les derniers vendredi du «hirak», entre mai 2019 et le 13 mars 2020- c'est-à-dire dans sa deuxième version nettement plus réduite-, veulent en remettre une couche, alors qu'ils sont neutralisés par la volonté des Algériens de faire face à l'épidémie de coronavirus et d'éviter les situations propices à la contagion comme les rassemblements, quel qu'en soit le motif. Le «jusqu'auboutisme» de ces activistes irresponsables les pousse à organiser des marches, y compris en encourageant ceux qui les suivent, à ne pas porter le masque de protection contre le coronavirus, car le port du masque constituerait, pour eux, un signe d'adhésion au pouvoir. Ils continuent de développer avec insistance leur thèse absurde sur «l'épidémie inventée par le pouvoir pour briser le hirak». Les marches et rassemblements qui ont été tentés dans deux ou trois villes du pays, ce vendredi, et qui s'inscrivent dans le format 2ème version, très réduit par rapport au hirak d'origine du 22 février, sont maintenant contrariés non pas par le pouvoir mais par les réticences de ceux qui se sont «autoproclamés ténors du Hirak algérien», pour reprendre l'expression d'Ahmed Bensâada qui les a dénoncés dans un ouvrage paru récemment aux éditions APIC, intitulé «Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien?» «Le livre-enquête de l'universitaire Ahmed Bensaada, est consacré à ces « leaders autoproclamés » et à l'implication d'organisations étrangères dans la vie politique et associative en Algérie. Ahmed Bensaada s'interroge sur «le choix» et le parcours de ces «ténors autoproclamés» et leurs liaisons « dangereuses » avec des puissances étrangères et organismes américains dont NED (National Endowment for Democracy), qui finance des organisations activant en Algérie. Curieusement, ces «ténors» estiment maintenant que les conditions sanitaires ne sont pas réunies pour relancer l'aventure des manifestations de rues. Sont-ils d'accord avec le pouvoir pour considérer que la priorité est à la lutte contre le coronavirus et non pas à des manifestations incontrôlées contre les institutions du pays, en charge justement de mener l'action pour endiguer la propagation de la Covid19 ? En réalité, ces «ténors» ont pris acte de leurs échecs successifs, le plus cuisant étant la tenue de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, avec l'élection d'Abdelmadjid Tebboune. Leur échec global avait déjà été annoncé par le hirak qui a fait retentir le cri du cœur «Djeich Chaab khawa khawa » (Armée et peuple sont des frères), scandé par des millions de voix à travers l'ensemble du territoire national des semaines durant au vu et au su du monde entier. Le pays était alors sauvé et pouvait entamer sa longue marche vers la reprise de la confiance en soi. Malgré les tentatives de déstabilisation qui n'ont pas manqué durant de longs mois, alimentées de façon rageuse sur les réseaux sociaux et par certains médias outre-mer animés par des manipulateurs d'opinions qui utilisent les mensonges, l'Etat algérien a prouvé des capacités de résilience insoupçonnées par ses ennemis, dans des conditions rendues plus complexes par l'apparition de l'épidémie de coronavirus. L'Algérie est tournée aujourd'hui vers les vraies préoccupations de son peuple: sortir du sous-développement, éliminer les inégalités sociales, créer de meilleures conditions de vie pour tous. L'appréciation de l'ancien président Liamine Zeroual, à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, est significative: «c'est en toute logique que je rends visite au Président Tebboune, car j'ai perçu chez lui, depuis sa campagne électorale à ce jour, une forte et solide volonté d'édifier un nouvel Etat». «Cet Etat, rêvé par les valeureux Chouhada, a été revendiqué par des millions d'Algériennes et d'Algériens lors de leur révolution pacifique, ô combien singulière», a précisé l'ancien président. «En tant que citoyen, je m'enorgueillis chaque jour d'appartenir à ce grand peuple», a-t-il conclu. Quant aux «activistes jusqu'auboutistes», issus de courants identitaires dont certaines fractions sont irréductiblement opposées les unes aux autres, ils forment une alliance contre-nature de circonstance qui n'arrive pas à cacher ses contradictions derrière des slogans «fourre-tout». Les «ténors» plus réalistes, se prétendent démocrates mais leur refus d'admettre l'opinion de la majorité, renseigne sur leurs fausses «vertus» démocratiques, à sens unique.