Plusieurs organisations, des intellectuels et des personnalités espagnols ont adressé une pétition au chef du gouvernement, Pedro Sanchez, exigeant de l'Etat espagnol d'assumer ses responsabilités historiques et juridiques envers le peuple sahraoui. «Nous, citoyens, membres de la société civile, par le biais de l'Association des droits de l'Homme d'Espagne, ainsi que les organisations, personnalités, intellectuels et professionnels qui adhèrent à ce document, demandons à l'Espagne, en tant que puissance administrante, d'assumer ses responsabilités au Sahara occidental occupé, assumer la protection des habitants, de ses ressources naturelles et de sa promotion, jusqu'à sa décolonisation par le référendum d'autodétermination correspondant». Ils ont également réclamé «la restitution immédiate de la nationalité espagnole à tous les Sahraouis enregistrés en 1974, à leurs descendants et à tous ceux qui peuvent démontrer leur droit de conserver ou d'obtenir la nationalité espagnole». Les signataires ont rappelé dans le texte qu' «à 115 km des îles Canaries, elle perdure depuis l'invasion militaire marocaine (30/10/1975) et la signature des accords de Madrid (14/11/1975), une catastrophe humanitaire qui fait des milliers de morts, des centaines de disparus, torturés et emprisonnés». «L'Espagne, en 1975, a manqué à ses responsabilités envers les Nations unies et le peuple sahraoui, violant délibérément les buts et principes de la Charte des Nations unies», ont-ils dénoncé, indiquant qu'«après trente-cinq ans, aucun Etat membre de la communauté internationale n'a reconnu la légitimité du territoire non-autonome du Sahara occidental en tant que territoire marocain». «Au contraire, un grand nombre d'Etats ont reconnu l'Etat de la RASD et ont établi des relations diplomatiques officielles avec son gouvernement, représenté par le Front Polisario», se sont-ils félicités.