De toutes les zones industrielles d'Algérie, celle de Chaïba localité située sur le territoire de la commune de Sidi Amar, toute proche du complexe sidérurgique El Hadjar «Sider», dispose du potentiel le plus nanti. Il s'agit du centre de formation appartenant à l'Entreprise Nationale de Sidérurgie «ENSID». Il l'était du moins jusqu'à 2002 au plan scientifique, au nombre des résultats de recherches, et de savoir-faire maîtrisés ainsi que des milliers de formations et d'apprentissages réussis. Elles l'étaient non seulement au profit des jeunes et moins jeunes Algériens, mais aussi de divers pays africains. De 1980 date de sa création à 2002 année de sa dissolution, cette institution de formation industrielle avait sérieusement concurrencé les universités d'ici et d'ailleurs. Elle avait attiré l'attention de nombreux membres de gouvernement. Même celle de l'ex-Président Abdelaziz Bouteflika. Venu en visite officielle de travail et d'inspection, il avait ordonné de faire de «ENSID» un centre d'accompagnement au profit de l'Agence Nationale de Soutien à l'Emploi des Jeunes (Ansej). Ce qui n'était pas l'objectif que s'était assigné le ministre de la Poste, des Technologies de l'Information et de la Communication Moussa Benhamadi à l'époque. En présence des représentants de différentes universités, des hommes d'affaires et des médias, Benhamadi avait exprimé sa volonté de faire de l'ENSID Chaïba dans la wilaya de Annaba, un technoparc. C'est que, conscient de l'importance du site et surtout de ses capacités d'accueil pour la formation dans le domaine des technologies de l'information, le ministre avait insisté sur la nécessité d'avancer résolument dans la transformation de l'action publique pour consolider le secteur de la formation. Trois décennies après sa création et bien qu'à l'état de ruine, ENSID reste, avec ses démembrements à différents niveaux d'activité, un acteur-clé de promotion de la qualité des cadres de maîtrise de la technologie nationale. On en est actuellement au projet de reprise de ce qui peut l'être pour relancer les activités. Ce dont se réjouissent les anciens formateurs en nombre. Tous ont enregistré avec satisfaction les informations portant sur une éventuelle reprise de ces lieux, par le ministre de la Poste, des Technologies de l'Information et de la Communication. Selon nos sources, il s'agirait d'engager une opération de réhabilitation de plusieurs structures dont : l'édifice circulaire avec au sommet une coupole bâti sur une hauteur de cinq étages. Des locaux administratifs et salles de conférence desservis par cinq ascenseurs. Une grande cuisine pour offrir 1.000 couverts. Un parking à triple voies d'accès adapté au stationnement d'un même nombre de véhicules si ce n'est plus. Un service avec salon d'accueil avec trois accueils, un terrain de plusieurs hectares pour l'organisation des manifestations économiques, scientifiques et techniques. Il faut dire que cet acquis qui ne demande qu'à être exploité après une opération de réhabilitation, n'est pas unique. Il est le troisième après ceux de Sidem et Sersid installés respectivement à Oran et Alger confrontés à la même situation. Les trois entités industrielles avaient eu la même perception du développement de la situation de la formation. Ensid Chaïba comme les deux autres à Oran et Alger, avaient tenté de faire de l'Algérie le premier pays du Maghreb à se confronter aux défis de la maîtrise de la production sidérurgique à travers les trois filières. Il s'agissait des produits plats jusqu'à l'acier étamé, ceux longs et tubes sans soudure. Toute cette puissance technologique se fait encore sentir près de deux décennies après. Notamment dans les locaux d'ENSID tristement vide avec une structure d'accueil qui garde encore intacte les rigueurs de ses interventions pour maintenir la sécurité des lieux. Dix-huit années après sa fermeture en 2002, l'entreprise est à même d'être de nouveau rentable en termes de communication. Ce sont les conclusions auxquelles arriveront certainement lors de leurs différentes et nombreuses visites de travail et d'inspection les membres du gouvernement Leur agenda respectif de rendez-vous sont déjà pleins. Il faut dire que malgré l'érosion et la défectuosité assez prononcée de ses installations, ENSID a gardé intactes ses capacités d'intervention. Celles rendues obsolètes ou volontairement détériorées pourraient faire l'objet de réhabilitation dans le cadre d'opérations à moindres coûts. Tout est donc prêt pour remettre sur les rails l'Ensid Chaïba. Pour en faire une structure de recherches, de formation et d'apprentissage et de formation de qualité. Nombre de nos confères parlent déjà de plan de réhabilitation à mettre à exécution dans les prochains jours pour réactiver le centre de recherche métallurgique et un appareil de formation composé de l'Institut des mines et de la métallurgie de Sidi-Amar, au-dessus du complexe d'El-Hadjar. Il aurait servi de site initial à l'université d'Annaba, pour un Institut de soudure, un centre de formation d'ingénieurs d'application pour compléter celle des techniciens supérieurs, d'un autre au profit de techniciens et agents de maîtrise et d'un centre de formation d'ouvriers qualifiés.