Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, avant-hier dimanche, lors de la réunion périodique du Conseil des ministres qu'il a présidé par visioconférence, la révision du système des transports, terrestre, maritime et aérien sur la base des critères de rentabilité et de qualité des prestations. «Le dossier des transports sera réexaminé lors du prochain Conseil des ministres», a précisé le chef de l'Etat, appelant à l'électrification des trains, la cessation de toute acquisition des locomotives fonctionnant au gasoil et de l'introduction de l'utilisation du gaz liquéfié, indique un communiqué de la Présidence de la République, publié sur sa page Facebook Le chef de l'Etat a, à l'occasion, instruit le ministre des Transports à l'effet d'accorder la priorité au développement du réseau ferroviaire afin qu'il englobe toutes les régions du pays pour atteindre Tamanrasset au-delà, et Adrar et au-delà, dans la perspective de la construction et de l'exploitation du port d'El Hamdania. Ce qui permettra, a-t-il poursuivi, de réduire la pression sur le trafic terrestre et de réduire les coûts de transport de marchandises et de voyageurs. Ordonnant, à cet effet, l'intensification des contacts avec le partenaire chinois et la soumission, une nouvelle fois et prochainement, le dossier devant le Conseil des ministres. Le Président Tebboune veut également reconsidérer l'ensemble du transport aérien, même si nécessaire, de créer une compagnie aérienne nationale supplémentaire pour répondre à la demande en faisant un meilleur usage des aéroports nationaux afin qu'ils soient d'un coût acceptable, et en ouvrant de nouvelles compagnies aériennes internationales pour accroître les capacités du transport aérien national. S'agissant du transport maritime, le premier magistrat du pays a exprimé sa volonté de revoir son système en améliorant, a-t-il indiqué, la gestion des ports, en ouvrant de nouvelles infrastructures maritimes et en renforçant la flotte maritime nationale pour arrêter la fuite des devises, en raison du coût du fret maritime, sachant que l'actuelle flotte ne couvre que 3% des marchandises importés. Pour ce qui est du secteur des micro-entreprises et de l'emploi de jeunes, le chef de l'Etat a invité les responsables à s'écarter de la vision purement sociale de la place des micro-entreprises dans la construction d'un nouveau tissu économique, tout en leur accordant, a-t-il fait savoir, un intérêt et une dimension économiques. En s'appuyant sur la création de zones d'activités économiques au profit des micro-entreprises englobant les différents métiers et professions, et l'accompagnement et l'orientation des entreprises, créées dans le cadre de l'Ansej, qui font face à des difficultés de gestion et de financement, en les assistants pour assurer leur intégration économique. Et le recours aux bureaux d'études régionaux pour la création de microentreprises, en leur assurant l'opportunité d'accéder au marché du travail. Le Président Tebboune a également insisté sur la nécessité de reconsidérer et de redéfinir les micro-entreprises en fonction des besoins de la nouvelle approche économique, ainsi que sur l'élargissement du champ de participation d'une manière plus efficace de la femme dans le monde de l'entrepreneuriat.