Devant l'impératif d'une réforme de l'Université algérien, le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, M. Abdelbaki Benziane, a fait état hier de la préparation d'un plan d'action stratégique avec évaluation constante et permanente. Il a ajouté, a ce propos, qu'en termes de mode de gouvernance de l'Université le principe d'une autonomie de gestion est prévu dans ce nouveau plan d'action stratégique. Lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le ministre indique que ce plan d'action stratégique, à moyen terme, s'appuie globalement sur trois grands axes, à savoir la qualité, l'employabilité et l'ouverture à l'international. Pour ce faire, précise-t-il, «nous essayons d'introduire une réforme dans un cadre d'évaluation continue de toutes les actions aussi bien pédagogique, scientifique et de gouvernance». Ainsi, après avoir indiqué que ce plan stratégique s'appuie sur une approche participative inclusive devant inclure toutes les parties, l'intervenant a noté que son département ministériel est à l'écoute de toutes les préoccupations pour pouvoir apporter des modifications aux insuffisances et aux dysfonctionnement constatés dans le secteur». En terme de priorité, M. Benziane a souligné que la réforme dans les trois axes principaux devra être fait d'une manière à faire adapter le contenu à l'évolution socio-économique du pays. Il rappelle, à ce propos, que «nous sommes dans l'obligation d'être à l'écoute de ce qui se fait à travers le monde et essayer de l'adapter au contexte algérien». «Les programmes seront, donc progressivement en révision», dit-il, en soulignant qu'il y aura probablement de nouvelles offres de formations qui puissent répondre à des demandes précises des partenaires socio-économiques. Evoquant le système LMD, très critiqué par les professionnels, l'invité dit que c'est un «modèle qui est perfectible, crée pour une période précise par rapport à un contexte précis». Maintenant, il faudra l'évaluer, concède-t-il. «Il est temps de faire une vraie évaluation en impliquant l'ensemble des utilisateurs et partenaires qui nous donnerons une appréciation précise pour pouvoir apporter les réponses adéquates», précise le ministre. Pour lui, la révision de la loi devant tenir compte des grandes avancées du secteur de l'enseignement supérieur, aussi bien sur le plan de la pédagogie que de la recherche scientifique et même aussi sur le mode de gouvernance. De ce point, le ministre a indiqué que l'Université dans son mode de gouvernance se dirige vers le système de Management dans la gestion. «Aller vers une autonomie totale des universités est un objectif à moyen terme à atteindre» conclut-il, en précisant que l'autonomie de l'Université s'inscrit dans une approche participative. «Ce n'est pas une autonomie qui est donnée au chef d'établissement mais plutôt une autonomie à l'établissement à travers toutes sa composante», ajoute-t-il dans ce sens.