L'administration Trump, en coordination avec Israël et les Etats arabes, cherche à imposer d'importantes sanctions à l'Iran avant l'investiture de Joe Biden, prévues début janvier afin d'empêcher la nouvelle administration américaine de réintégrer l'accord nucléaire de 2015, a rapporté dimanche 8 novembre la télévision israélienne Channel 13, citée par i24. Certaines sources ont indiqué à la chaîne israélienne que le représentant spécial des Etats-Unis pour l'Iran et le Venezuela, Elliot Abrams, compte annoncer une série de nouvelles sanctions contre l'Iran chaque semaine à partir de maintenant et jusqu'au 20 janvier. Ces sanctions auront comme prétexte le programme balistique de l'Iran et son soutien aux groupes «terroristes», ainsi que les «violations des droits de l'homme». Le but de la manœuvre est de ne pas donner la possibilité à Joe Biden de lever ces nouvelles sanctions. Selon plusieurs analystes, Israël et les Etats arabes estiment que le nouveau président américain lèvera rapidement les sanctions imposées contre Téhéran en raison de son programme nucléaire, afin de relancer le dialogue avec les dirigeants iraniens. «L'objectif est de prendre le plus de sanctions possibles d'ici le 20 janvier», a déclaré un responsable israélien sous couvert d'anonymat. Un officiel arabe impliqué dans les discussions a confirmé à Channel 13 que «le but de l'administration Trump est d'imposer des sanctions que Biden ne pourra pas lever». L'accord sur le nucléaire iranien de 2015 a été conclu lorsque Biden était vice-président de Barak Obama. En 2018, Donald Trump s'est retiré de l'accord, et a réimposé des sanctions contre l'Iran.